Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une nouvelle thérapie cellulaire contre la maladie d'Alzheimer
- Tweeter
-
-
1 avis :
Des chercheurs de l’Institut Gladstone (San Francisco) sont parvenus à greffer un type spécial de neurones dans le cerveau et à restaurer ainsi les fonctions cognitives sur un modèle animal d'Alzheimer. Ces résultats prometteurs ouvrent une nouvelle piste thérapeutique qui consiste à cibler les interneurones pour contrer les effets clés de la maladie.
La fonction du cerveau repose sur la coordination parfaite de nombreux éléments et il suffit qu’un seul soit désynchronisé pour entraîner le dysfonctionnement de l'ensemble. Dans la maladie d'Alzheimer, des dommages à des neurones spécifiques peuvent modifier les rythmes des ondes cérébrales et provoquer une perte des fonctions cognitives.
Un type de neurone en particulier, appelé interneurone inhibiteur, est particulièrement important pour la gestion de ces rythmes cérébraux. L’équipe montre que l'amélioration génétique de ces interneurones et leur transplantation dans le cerveau d'un modèle murin de la maladie d'Alzheimer présente des avantages thérapeutiques significatifs.
Précisément, les interneurones contrôlent les réseaux complexes entre les neurones, leur permettant d'envoyer des signaux les uns aux autres, mais de manière harmonisée. Les chercheurs les comparent à des chefs d'orchestre qui inspirent des rythmes pour les neurones excitateurs et leur signalent quand jouer et quand s'arrêter.
Un déséquilibre entre ces deux types de neurones, interneurones et neurones excitateurs, induit une dysharmonie caractéristique de multiples troubles neurologiques et psychiatriques, dont la maladie d'Alzheimer, l'épilepsie, la schizophrénie et l'autisme. De précédentes études du Docteur Palop, Professeur de neurologie à l’Université de Californie San Francisco, ont montré que les interneurones inhibiteurs ne fonctionnent pas correctement chez des modèles murins d'Alzheimer.
Ainsi, avec la maladie, les rythmes qui organisent les cellules excitatrices sont perturbés et ne fonctionnent pas harmonieusement, ce qui crée un déséquilibre dans les réseaux cérébraux. Ce déséquilibre affecte la formation de la mémoire et peut conduire à une activité épileptique, d’ailleurs fréquemment observée chez les patients Alzheimer.
La « réingénierie » des interneurones inhibiteurs permet de restaurer leur fonction, une fois transplantés dans le cerveau de souris modèles d’Alzheimer. Ces interneurones, une fois greffés, parviennent à nouveau à contrôler correctement l'activité des cellules excitatrices et restaurer les rythmes cérébraux. A une condition, l’ajout d’une protéine appelée Nav1.1.
Les chercheurs montrent qu’une fois génétiquement modifiés, ces interneurones sont bien capables de surmonter l'environnement toxique caractéristique de la maladie toxique et de restaurer la fonction cérébrale. Ces interneurones s'intègrent remarquablement dans de nouveaux tissus cérébraux, et contrôlent à nouveau, chacun, des milliers de neurones excitateurs. Ces recherches laissent donc espérer qu'une amélioration de la fonction des interneurones pourrait contrer le développement de la maladie d'Alzheimer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Vivre dans un environnement pollué aux particules fines augmente le risque de cancer du sein
La pollution atmosphérique par les particules fines dans les lieux résidentiels et professionnels augmente le risque de cancer du sein, selon une nouvelle analyse de l’étude XENAIR présentée au ...
Les régions spécifiques du cerveau endommagées par l’HTA et impliquées dans la démence ont été identifiées
Tomasz Guzik, professeur de médecine cardiovasculaire à l’Université d’Édimbourg (Royaume-Uni) et au Jagiellonian University Medical College de Cracovie (Pologne), a dirigé une étude qui a permis ...
Nos premières expériences de vie auraient un impact durable sur nos gènes
Des chercheurs de l’Université catholique de Louvain (UCL) ont montré que les premières expériences de notre vie pourraient avoir un impact à long terme sur l'activité de nos gènes et même affecter ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 307
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :