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Un géant baptisé "Mimivirus" découvert par des chercheurs français
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Des chercheurs français ont découvert un virus géant qu'ils ont baptisé "Mimivirus", caché au sein d'amibes provenant des circuits de refroidissement d'eau de systèmes de climatisation et soupçonné d'être un agent de pneumonie humaine."C'est un agent potentiel de pneumonie", a indiqué à l'AFP Didier Raoult (CNRS, université de Marseille) qui rapporte avec ses collègues menés par Bernard La Scola cette découverte dans la revue américaine Science. En effet, "des anticorps dirigés contre ce virus géant ont été trouvés dans le sang de personnes qui ont fait une pneumonie", précise-t-il selon des données non encore publiées. "Mais ce virus ne saurait en aucun cas être associé à la nouvelle forme de pneumonie récemment apparue en Asie", prévient le Centre national de la recherche scientifique. "Sa taille exceptionnelle aurait permis une rapide identification", selon le CNRS. "On n'avait pas jusqu'alors décrit de virus d'une telle taille, équivalent à celle de bactéries. Il est même visible au microscope ordinaire (optique)", remarque Didier Raoult. Son diamètre atteint un demi-micron, soit un millième de millimètre. Ce phénomène, qu'ils avaient d'abord pris pour une bactérie qu'il mime, est un virus à ADN doté d'un très grand génome (le plus grand de tous les virus répertoriés), dans lequel il a été possible d'identifier près de 900 gènes. "Les amibes que l'on trouve dans toutes les eaux des pays tempérées sont des prédateurs qui se nourrissent de germes. Elles font le ménage en quelque sorte. Mais elles constituent également des réservoirs de germes (légionelles mais aussi d'autres bactéries pathogènes respiratoire comme les chlamydiae) dont il devient très difficile de se débarrasser car les amibes sont très résistantes aux processus de décontamination", explique le chercheur. Les germes "planqués dans les amibes s'y multiplient éventuellement et surtout acquièrent leurs capacités de résistance", leur permettant de contourner les systèmes de défense des cellules. Mimivirus représente une nouvelle branche ou famille de virus (mimiviridae), même s'il a, d'après l'analyse comparative, certains liens de parenté avec des virus comme celui de la variole (famille des poxviridae), selon le CNRS. A l'origine de cette découverte, des prélèvements provenant d'une tour de réfrigération de climatisation effectués dans le cadre d'une recherche de légionelles à la suite d'une épidémie de pneumonie survenue en 1992 à Bradford, au Royaume-Uni. "C'est un microbiologiste britannique, Tom Rowbotham, qui nous a transmis des prélèvements en partant à la retraite. On l'a appelé pour lui dire", raconte M. Raoult. Le Britannique, entre-temps "devenu quincaillier" sans pour autant s'être désintéressé du petit monde des microbes, "était stupéfait". Les amibes hébergeant Mimivirus voguent librement dans l'eau et sont distinctes de celles à l'origine de parasitoses (amibiases des zones tropicales) cause de dysenterie et d'abcès du foie.
AFP : http://fr.news.yahoo.com/030327/202/34bts.html
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