Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une nouvelle étape vers un vaccin nasal contre le Covid
- Tweeter
-
-
0 avis :
Le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID/NIH) annonce le début d’essais cliniques sur un premier vaccin nasal contre le COVID-19 : ce candidat vaccin, certes plus facile à délivrer, pourrait également offrir une protection plus étendue contre les variantes émergentes du SRAS-CoV-2. Cet essai de phase 1, en cours de recrutement aux Etats-Unis, va donc tester en premier lieu la sécurité du vaccin nasal expérimental. Le vaccin expérimental a été conçu et déjà testé dans le cadre d'études précliniques par les scientifiques du NIAID.
L’un des auteurs principaux, le Docteur Jeanne M. Marrazzo, directeur du NIAID, rappelle que « le développement rapide de vaccins sûrs et efficaces contre le COVID-19 a été une prouesse de la science, et a permis, en pratique, de considérablement atténuer les conséquences de la pandémie ». Cependant, si même les vaccins COVID de première génération ont conservé une certaine efficacité contre les formes sévères de la maladie, les hospitalisations et les décès, ils sont devenus moins efficaces en termes de prévention des infections et les formes bénignes mais symptomatiques.
L’étude va recruter 60 participants adultes, âgés de 18 à 64 ans, qui ont déjà reçu au moins 3 doses d’un vaccin COVID à ARNm. Les participants seront répartis en 3 groupes, qui recevront soit une dose du vaccin expérimental administrée par spray nasal à la dose la plus faible, soit des doses progressivement plus élevées. 7 consultations de suivi sont prévues pour chaque participant, afin d’évaluer la tolérance, l’innocuité et accessoirement l’efficacité du candidat. Le vaccin expérimental, "MPV/S-2P", utilise le virus de la pneumonie murine (MPV) comme vecteur pour administrer une version de la protéine de pointe du SRAS-CoV-2 (S-2P) stabilisée. Le MPV ne provoque pas de maladie chez les humains ou les primates non humains, mais présente une forte affinité avec les cellules épithéliales qui tapissent les voies respiratoires. Il sera donc sans doute efficace à délivrer le vaccin aux sites mêmes où débute l’infection à coronavirus.
Cet essai de phase I fait suite à des études précliniques concluantes, menées sur des modèles primates. Chez l’animal, le candidat a induit des réponses immunitaires systémiques robustes, avec des anticorps dirigés contre le SRAS-CoV-2, ainsi qu’une immunité locale dans les cellules des tissus muqueux tapissant le nez et les voies respiratoires.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Prédire grâce à l'IA le rôle des mutations génétiques complexes
Des scientifiques de l’Institute of Science and Technology Austria (ISTA), à Klosterneuburg, en Autriche, proposent un nouveau cadre plus global et plus durable pour étudier les maladies ...
Les PFAS peuvent altérer la santé du placenta pendant la grossesse
Plusieurs travaux suggèrent que l’exposition à ces substances, devenues incontournables dans notre quotidien en raison de leurs propriétés antiadhésives et imperméables ainsi que de leur résistance ...
Un composé de chardon fait repousser les fibres nerveuses
Des chercheurs de l’Université de Cologne ont identifié un composé du chardon (Cnicus benedictus), la cnicine, qui accélère considérablement la croissance des axones (fibres nerveuses). Ces données, ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :