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Un lien cérébral entre la dyslexie et certains troubles de l’attention visuelle
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Une équipe de recherches du CNRS de Strasbourg, dirigée par Gwendoline Mahé et Nadège Doignon-Camus, a montré qu'outre les problèmes de lecture, les sujets dyslexiques présentent également des troubles de l’attention visuelle.
Cette particularité expliquerait notamment l'origine les troubles de lecture chez les personnes dyslexiques qui sont plus lentes à réagir à certains types de stimuli.
Concrètement, ce particularisme s'expliquerait par un dysfonctionnement visiospatial : pour ces patients, le champ visuel gauche semble sous-investi alors que le champ visuel droit paraît au contraire surinvesti. C'est ce déséquilibre perceptif qui aggraverait les difficultés de lecture.
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont soumis des sujets dyslexiques et des personnes sans difficulté de lecture à une épreuve reposant uniquement sur l'attention, sans sollicitation verbale. Ils ont placé les participants devant un écran sur lequel s’affichait une série de flèches toutes orientées dans le même sens ou dans des directions différentes.
Les chercheurs ont alors demandé aux sujets de l'expérience de fixer le point central et de dire dans quel sens était orientée la flèche du centre. Au cours de ce test, les participants ont été soumis à un électroencéphalogramme afin de mesurer leur activité cérébrale.
Ce travail a permis de montrer que, dans les situations où il y a conflit dans l’orientation des flèches, les sujets dyslexiques font davantage d’erreurs que les lecteurs normaux.
Cette particularité s'exprime au niveau cérébral par une différence très précoce d’amplitude du signal recueilli (dès 100 millisecondes après la présentation du stimulus) entre le groupe des dyslexiques et le groupe contrôle.
Cette découverte confirme qu'il existe bien un déficit d’orientation de l’attention visuelle et de détection du conflit chez les personnes dyslexiques.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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