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Un embryon cloné, même avorté, peut être une source de cellules souches

Un embryon cloné, même avorté aux premiers stades de sa division cellulaire, peut être une source de cellules souches capables de produire la plupart des tissus cellulaires de l'organisme, selon les travaux de chercheurs britannique publiés le 23 avril aux Etats-Unis. Des chercheurs du Wellcome Cancer Research Institute de Cambridge (Grande-Bretagne) ont montré que l'amas de cellules indifférenciées qui résulte d'un embryon avorté de grenouille clonée est réutilisable pour produire les tissus musculaires, osseux ou cutanés d'une autre grenouille. Dans un article publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les chercheurs expliquent qu'ils ont isolé le noyau de cellules de grenouilles portant une protéine rendue fluorescente dans leur ADN. Puis ils ont injecté le noyau avec son marqueur fluorescent dans l'ovule préalablement énucléé d'une autre grenouille. Les chercheurs ont ensuite extrait les cellules souches de nombreux embryons avortés après 24 heures de division cellulaire. Ils ont alors greffé ces cellules sur des embryons (dépourvus de marqueur) de grenouille en développement, et ont pu retrouver des cellules contenant le gène fluorescent dans des tissus formant le muscle, l'os et la peau du têtard. Ils ont ainsi établi que si un embryon cloné ne réussit pas à se développer au-delà du premier stade de division cellulaire, son ADN peut néanmoins être transmis via ses cellules souches implantées sur un embryon viable. En conclusion, les chercheurs avancent l'hypothèse que "des cellules d'embryons humains non viables, qui ne peuvent survivre par elles-mêmes, pourraient être utiles à des fins thérapeutiques et de recherche".

PNAS :

http://www.pnas.org/

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