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Une véritable usine biochimique dans la panse des bovins

Le taux de méthane dans l'atmosphère atteint aujourd'hui environ 1 800 parts par milliard et on estime que cette concentration a augmenté de 150 %  depuis la fin du XVIIIeme siècle. Or, 15 %  du méthane émis dans l'atmosphère par les activités humaines proviendrait des éructations et flatulences de l'ensemble des bovins de la planète. Il s'agit donc de la 3ème cause la plus importante d'émissions de ce gaz fortement contributeur de l'effet de serre (23 fois plus que le CO2), derrière la  fermentation anaérobie sous l'eau (30 %) et l'utilisation des énergies fossiles (20 %). Des recherches ont montré qu'une  vache peut contribuer autant à l'effet de serre qu'une voiture qui consomme 8 litres aux 100 kilomètres, parcourant 12 000 kilomètres par an.

Deux chercheurs danois de l’Université d’Aarhus au Danemark, Morten Poulsen et Tim Urich ont montré la présence dans la panse des vaches d'une faune de thermoplasmatas, des archées qui jouent un rôle majeur dans la production de méthane au cours de la digestion des bovins. Les archées sont une famille de micro-organismes unicellulaires sans noyau, comparables aux bactéries, mais ayant un fonctionnement biochimique très particulier.

Ces recherches ont montré que les archées sont à la fois méthanogènes et thermophiles et sont parfaitement adaptées aux conditions du système digestif des bovins mais également des humains. Ces bactéries extraient leur énergie de la méthylamine et des di- et triméthylamine, une substance organique dérivant de l’ammoniac.

S'appuyant sur la découverte de ce mécanisme, les chercheurs ont montré que l’ajout d’une petite quantité d’acides gras insaturés, comme de l’huile de colza, à l'alimentation des bovins, réduisait de plus de 15 % leur production de méthane.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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