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La lumière contre la maladie d’Alzheimer
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La maladie d’Alzheimer est marquée par des troubles de la mémoire et l’accumulation de plaques amyloïdes, des amas anormaux de protéines qui se forment dans le cerveau. Pourtant, ces dépôts ne suffisent pas à expliquer l’apparition des symptômes. Des chercheurs du Laboratoire de neurosciences cognitives dirigés par Romain Goutagny (CNRS), ont analysé l’activité cérébrale de souris atteintes de la maladie à l’aide d’électroencéphalogrammes. Cela leur a permis d’observer une "réduction de la fluidité cérébrale". Ce terme désigne la capacité du cerveau à changer rapidement d’état d’activité. « Ces altérations précèdent l’apparition des plaques et s’accompagnent de troubles subtils de la mémoire associative », indiquent-ils. À l’aide d’un spécialiste des systèmes climatiques à Paris-Saclay, ils ont utilisé des outils mathématiques développés en météorologie pour étudier les phénomènes extrêmes pour mettre au point un indicateur de fluidité cérébrale.
Ensuite, ils ont testé les effets d’une thérapie non médicamenteuse développée au Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux États-Unis : une stimulation lumineuse à 40 Hz, grâce à un ruban de LED, diffusée une heure par jour pendant deux semaines. Lors de leur essai, ils ont constaté que cette technique permet de restaurer la fluidité cérébrale et d’améliorer de manière significative les performances des souris lors de tests de mémoire. « Mieux encore, ces effets perdurent après l’arrêt de la stimulation, suggérant une reprogrammation durable des réseaux neuronaux », observent-ils.
De précédents travaux réalisés par une équipe du MIT avaient montré l’intérêt de cette méthode, mais cette fois, les chercheurs français ont découvert que la stimulation lumineuse ne vise pas une anomalie isolée liée à Alzheimer mais agit sur la dynamique globale du cerveau, « à la manière d’une mise à jour de système », soulignent-ils. Cette nouvelle thérapie présente l’avantage d’être facile à mettre en place et de ne pas avoir d’effets secondaires connus. Avant de la généraliser, il faudra réaliser de nouveaux essais. Les chercheurs strasbourgeois envisagent de tester l’effet de ces stimulations chez des patients humains.
Polytechnique: https://polytechnique.hal.science/hal-05186371v1
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