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Soigner les AVC grâce à la thérapie cellulaire
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Un essai de thérapie cellulaire dans l’accident vasculaire cérébral (AVC) vient de démarrer en France, dans le cadre de l’essai RESSTORE (Regenerative Stem Cell Therapy for Stroke in Europe) porté par l’université Grenoble Alpes. Coordonné à Grenoble, il durera deux ans et inclura au total 40 patients qui seront comparés à 40 autres dans le groupe placebo. Objectif : activer les mécanismes de réparation cérébrale par le biais des cellules adipeuses injectées pour permettre une meilleure récupération motrice.
L’objectif de cette médecine régénératrice est d’activer les mécanismes de réparation cérébrale dans les suites d’un AVC pour, à terme, alléger le fardeau de cette pathologie qui se produit toutes les 4 minutes en France (150.000 AVC par an en France), représente la première cause de handicap acquis et est responsable d’environ 30.000 morts par an. De plus, si 60 % des patients récupèrent leur autonomie, 40 % en gardent des séquelles majeures. Coordonné par le Professeur Olivier Detante (Unité Neurovasculaire, CHU de Genoble), l’essai RESSTORE vient donc de démarrer avec ses tout premiers patients. « A ce jour, six patients ont été inclus, précise le neurologue. Dans les 10 jours qui ont suivi leur AVC, ils ont tous reçu une injection intraveineuse de cellules mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux obtenues après liposuccion auprès de cinq donneurs ».
Ce type de cellules a en effet, selon des modèles animaux, déjà démontré un excellent profil de sécurité, une faible immunogénicité et des avantages fonctionnels bien établis sur la récupération après AVC. L’essai prévu sur neuf centres au total en France prévoit d’inclure au total 80 patients, dont 40 seront dans le groupe placebo. « Le suivi s’effectuera pendant deux ans et nous évaluerons selon différents scores la récupération motrice des patients », précise le spécialiste. Qui poursuit : « les mécanismes de devenir des cellules injectées sont encore mal connus mais on sait qu'elles interviennent en améliorant l'apport en oxygène, en augmentant la vascularisation et en diminuant l'inflammation locale ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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