Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Bronchiolite : un vaccin pour les femmes enceintes qui veulent protéger leur bébé
- Tweeter
-
-
0 avis :
Chaque année, à la saison froide, les services pédiatriques doivent gérer une épidémie de bronchiolite. Cette infection généralement causée par le RSV (virus respiratoire syncytial humain) peut prendre une forme sévère chez certains nourrissons, jusqu’à nécessiter une hospitalisation (environ 2000 cas par an en Suisse chez les moins de 12 mois).
Depuis octobre 2024, le Beyfortus (un traitement préventif sous forme d’injection d’anticorps monoclonaux) permet de fortement diminuer les infections par le virus et donc les formes graves de la maladie. L’hiver dernier, il aurait entraîné une baisse de 80 % de ces formes graves et une diminution des hospitalisations de l’ordre de 50 %. En plus du Beyfortus, le canton de Vaud annonce qu’il existe désormais une seconde option pour prévenir la bronchiolite : vacciner la femme enceinte durant le troisième trimestre de grossesse.
« Le Beyfortus, ce n’est pas un vaccin, c’est un anticorps qu’on injecte directement au bébé et qui va rester efficace pendant six mois environ », rappelle le professeur David Baud, chef du service d’obstétrique du CHUV. « Le vaccin, quant à lui, va induire la production d’anticorps chez la mère et ces anticorps vont ensuite passer chez l’enfant. L’efficacité des deux méthodes est identique ». Les autorités sanitaires vaudoises parlent de 70 % d’efficacité contre les formes graves pour le vaccin, dont le nom est Abrysvo.
Quelle que soit l’option choisie (le cumul des deux n’est pas recommandé), une seule piqûre est nécessaire si l’enfant n’est pas considéré à risque. « La vaccination présente le petit avantage de protéger également la mère contre une infection à RSV. C’est un élément qui peut entrer dans la réflexion, avec le fait d’épargner une piqûre au futur nourrisson », relève le spécialiste. Rappelons que les formes graves sont beaucoup plus rares chez l’adulte, mais pas inexistantes.
Concrètement, le vaccin peut être administré directement chez un gynécologue entre la 32e et 36e semaine de grossesse et est indiqué pour les naissances prévues dans la période la plus critique, soit entre début octobre 2025 et fin mars 2026.
Quant au Beyfortus, il doit être injecté pendant les premiers jours de vie à la maternité ou chez le pédiatre si l’enfant est entre octobre 2025 et mars 2026. Et si l’enfant est né entre avril 2025 et septembre 2025, il « devrait le recevoir dans le courant des mois de septembre, d’octobre ou dès que possible par après », indique l’État de Vaud. Pour ce faire, il faut prendre rendez-vous avec son pédiatre. Conscient que le sujet de la vaccination est sensible, encore plus quand il implique des bébés, le Professeur Baud souligne que « le vaccin ne passe pas chez l’enfant, ce sont vraiment les anticorps de sa mère qui lui sont transmis ».
TDG : https://www.tdg.ch/bronchiolite-un-vaccin-pendant-la-grossesse-protege-le-bebe-930862530997
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
AlphaFold lève le voile sur le rapprochement intime d’un spermatozoïde et d’un ovocyte
« Pour presque tous les animaux sur Terre, la vie commence par un spermatozoïde qui se fraye un chemin vers la membrane d’un ovocyte », rappelle The New York Times, et, « d’une manière ou d’une ...
Les fumeurs génétiquement inégaux face au cancer du poumon
De nouveaux travaux scientifiques révèlent que le patrimoine génétique confère une protection plus ou moins importante face au cancer du poumon induit par la fumée de cigarette. En cause : ...
Maladie de Charcot : les effets inattendus des ultrasons
La sclérose latérale amyotrophique provoque en effet la dégénérescence progressive des motoneurones — les cellules qui contrôlent les muscles volontaires du corps. Situés dans le cortex cérébral et ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :