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Diabète : vers la fin des injections quotidiennes d'insuline

On le sait, le diabète est devenu un défi majeur de santé publique dans le monde. On estime que le nombre des personnes atteintes de diabète est passé de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. La prévalence mondiale du diabète chez les adultes de plus de 18 ans est passée de 4,7 % en 1980 à 8,5 % en 2014. Le diabète serait déjà responsable de 3,7 millions de morts prématurées par an à l'échelle mondiale et L'OMS prévoit qu'en 2030, le diabète sera la septième cause de décès dans le monde. En France, le diabète touche près de 3,3 millions de personnes, soit 5 % de la population et il est responsable d'environ 35 000 morts par an.

Plus de neuf diabétiques sur dix souffrent de diabète de type 2, c'est-à-dire que leur organisme ne produit pas d'insuline en quantité suffisante ou l'utilise à mauvais escient. Il touche majoritairement les adultes en surpoids, obèses, sédentaires. Mais un nouveau un traitement révolutionnaire pourrait venir changer la donne. Testé sur cinquante patients diabétiques de l’hôpital universitaire d’Amsterdam, il permet aux personnes traitées de stabiliser leur maladie voire d’oublier les injections d’insuline jusqu’alors indispensables à leur état de santé.

Les patients ayant subi cette opération se sont vus introduire un tube de la bouche jusqu’à l’intestin grêle, au bout duquel se trouvait un petit ballon rempli d’eau chaude, utilisée pour brûler la membrane muqueuse. Cette procédure consiste à détruire la membrane muqueuse de l’intestin grêle pour en avoir une nouvelle.

La glycémie des personnes concernées aurait été stable pendant près d’un an pour 90 % des cas. Ainsi, les chercheurs pensent avoir trouvé un lien entre l’absorption des nutriments par la membrane muqueuse et le développement de la résistance à l’insuline, hormone sécrétée par le pancréas et qui permet au glucose d’entrer dans les cellules du corps.

« Grâce à ce traitement, l’utilisation de l’insuline peut être différée, voire empêchée. C’est prometteur ! » déclare Jacques Bergmam, professeur de gastro-entérologie à l’Amsterdam UMC auprès du média néerlandais "Nederlandse Omroep Stichting". « Chez ces personnes, nous avons vu une amélioration spectaculaire des taux de sucre dans le sang une journée après l’opération ».

Les chercheurs pensent désormais que le traitement pourrait aussi réduire le risque de maladie cardiovasculaire, d’insuffisance rénale, de cécité ou encore d’engourdissement des mains et des pieds, qui comptent parmi les complications du diabète. Actuellement, une étude d’ampleur internationale est en préparation. Une centaine de personnes atteintes de diabète 2 a été recrutée, il s’agira cette fois-ci de patients ne s’injectant pas encore d’insuline mais suivant seulement un traitement médical.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Guardian

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