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Quand notre système immunitaire se souvient de germes qu'il ne connaît pas !
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En biologie, il existe un dogme selon lequel le système immunitaire développe une «mémoire» des agents pathogènes, dès lors que les "soldats" de ce système ont été en contact avec ces agents (par exemple à l'occasion d'une vaccination) et pourront donc le reconnaître plus tard. Mais une découverte de la Stanford University School of Medicine vient de remettre en cause ce dogme.
Dans une étude publiée en ligne le 7 février, des chercheurs ont en effet constaté qu'au cours de notre vie, les cellules CD4, qui jouent un rôle-clé dans l'adaptation de la réponse immunitaire aux infections virales, bactériennes, ont également la surprenante capacité de reconnaître comme pathogènes des agents qu'elles n'ont pourtant jamais vus et qui ne sont jamais entrés de notre organisme.
L'auteur principal de l'étude, Mark Davis, Professeur de microbiologie et d'immunologie et directeur de l'Institut de recherche immunitaire de Stanford, souligne que "Les nouveau-nés semblent dépourvus de cette capacité innée de reconnaissance, ce qui pourrait expliquer pourquoi les jeunes enfants sont beaucoup plus vulnérables aux maladies infectieuses que les adultes."
Alors comment une telle reconnaissance innée d'agents étrangers est-elle possible ? Comment, par exemple, la vaccination contre la seule rougeole semble avoir réduit la mortalité globale chez les enfants africains ?
Selon ces chercheurs, cette mémoire immunitaire préexistante des agents pathogènes dangereux que notre système immunitaire n'est pas censé connaître pourrait résulter de notre exposition constante à une multitude de micro-organismes, la plupart du temps inoffensifs, présents dans le sol, dans la nourriture, sur notre peau ou sur nos appareils numériques.
Les cellules CD4, même sans avoir été directement en contact avec tous ces agents, auraient donc la capacité de les reconnaître si ceux-ci venaient à croiser leur chemin plus tard dans notre organisme.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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