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Premier clonage de cellules souches génétiquement compatibles avec des patients
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Pour la première fois au monde, des chercheurs sud-coréens ont réussi à cloner des cellules souches embryonnaires humaines compatibles avec des personnes malades, une étape essentielle dans la recherche sur le clonage thérapeutique. Leurs travaux sont publiés dans la revue "Science". La réussite de cette équipe, à laquelle on doit déjà le clonage du premier embryon humain, a été cette fois encore saluée par la totalité de la communauté scientifique biomédicale.
L'équipe de Séoul a réussi à cloner des cellules souches spécifiques, technique intervenant dans le cadre de la thérapie cellulaire, qui permet d'éviter le rejet par le système immunitaire. La technique est applicable aussi bien chez les hommes que chez les femmes, qu'ils soient âgés de deux ans ou de 56 ans, tous souffrant de traumatisme de la moëlle épinière, de diabète ou encore de maladie génétique du système immunitaire, ont indiqué les chercheurs. "Le clonage thérapeutique a un potentiel énorme, mais nous devons encore ouvrir beaucoup de portes avant de passer aux essais cliniques chez l'homme", a déclaré le responsable de l'équipe scientifique, Hwang Woo-suk, de Université nationale de Séoul. Saluée à l'unanimité, cette première scientifique est importante à plus d'un titre. En clonant des cellules souches à partir de cellules malades, les scientifiques peuvent aussi observer, in vitro, les origines de la maladie -comme celles de la maladie d'Alzheimer- une façon pour eux de trouver d'autres traitements, a expliqué Fred Gage, neuroscientifique de l'Institut Salk de San Diego, en Californie.
L'équipe de Séoul a recueilli des oeufs provenant de 18 volontaires auxquels elle a retiré le noyau. Celui-ci a ensuite été remplacée par de l'ADN provenant de cellules cutanées de 11 personnes présentant un traumatisme médullaire, un diabète de type 1 ou un déficit immunitaire congénital. Au total, 31 embryons de stade précoce (des blastocytes), ont pu se développer. A partir de là, 11 lignées cellulaires ont pu être obtenues, provenant chacune d'un des malades de départ. Les scientifiques ont eu du mal à expliquer aux personnes impliquées dans cette étude que réussir à les soigner à partir de ces cellules allait prendre du temps. Ils ne savent en effet pas encore contrôler l'évolution de ces cellules vers telle ou telle forme de tissu (cérébral, musculaire, osseux). Il s'agira pour eux de la prochaine étape de leur recherche.
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- Publié dans : Médecine
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