Vivant
Un robot vidéo pour dépister le cancer gastrique à Nantes
- Tweeter
-
-
0 avis :
En apparence, c’est une petite gélule que l’on avale. Sauf que ce comprimé est équipé d’un mini-robot, avec une caméra miniature (grand angle de 180°), chargé d’explorer en détail votre tube digestif. « Il va rechercher d’éventuelles lésions », explique le professeur Emmanuel Coron. Ce robot gastrique, NeoMom, est testé au CHU de Nantes (Loire-Atlantique). Les images qu’il capte sont envoyées vers un boîtier, fixé sur une ceinture abdominale placée sur le patient. « C’est comme un petit sous-marin qui se promène et explore toutes les recoins de l’estomac et de l’intestin grêle », ajoute Emmanuel Coron. Ce petit sous-marin est d’abord guidé par un médecin avec un joystick, comme pour un jeu vidéo, dans un champ magnétique, pour l’exploration de l’estomac. Le patient peut ensuite reprendre une activité normale, pendant que la capsule, qui envoie deux à dix images par seconde, poursuit son chemin dans l’intestin grêle (qui mesure entre trois et quatre mètres), de façon autonome. Une fois le film réalisé, le robot miniature à usage unique est évacué par les selles.
Distribuée en France par Asept InMed, une société toulousaine, cette technologie, développée en Chine, s’appuie sur l’intelligence artificielle pour détecter des anomalies à peine visibles à l’œil nu. Sur sept heures de film, l’IA sélectionne automatiquement les images sur lesquelles il y a une lésion. « On voit toutes les microvillosités, pilosités de l’intestin grêle. C’est une aide au diagnostic pour le médecin qui ne va lire que les images les plus parlantes », précise le docteur. L’examen est simple à effectuer : avant d’ingurgiter la vidéo capsule, le patient doit simplement boire de 500 ml à un litre d’eau pour dilater l’estomac. Cette vidéo capsule constitue un outil capital pour le dépistage du cancer gastrique. Lorsque la maladie est dépistée à temps, le taux de survie passe de 10 à 90 %. Elle complète parfaitement l’endoscopie digestive haute (gastroscopie) ou basse (coloscopie). Deux examens qui mettent aussi en œuvre des mini caméras, via un long tube flexible introduit par la gorge ou le rectum, mais qui sont plus invasifs. Ils sont faits sous anesthésie et sont plus compliqués à mettre en œuvre. Autre avantage de la vidéo capsule, celle-ci peut couvrir tous les recoins de l’estomac et de l’intestin grêle. En revanche, l’endoscopie permet dans la foulée de faire des biopsies et d’enlever les éventuelles lésions. Cette vidéo-capsule pourrait aussi être utile à terme dans la détection de la maladie de Crohn.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La fragmentation par ultrasons des calculs rénaux évite la récidive
Le fait de fragmenter puis de "pousser" les fragments de calculs rénaux pour favoriser leur élimination par les voies urinaires, réduit la récidive des calculs et donc la nécessité d’un "retour au ...
Quelques minutes d'exercice quotidien pour prévenir la démence...
Une étude de l'Université Johns Hopkins, aux Etats-Unis, montre, de manière surprenante, que même seulement cinq minutes d'exercice quotidien pourraient aider à prévenir le risque de démence. Ce ...
L'institut Curie mise sur la radiothérapie Flash contre des cancers incurables
L'Institut Curie va lancer un projet de plate-forme dédiée à un procédé expérimental de radiothérapie Flash, afin de traiter les tumeurs profondes à mauvais pronostic. Nommé FRATHEA et porté en ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Médecine
- Partager :