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L’hibernation artificielle humaine pourrait devenir réalité grâce à une découverte dans le cerveau de macaques

Une expérience sur des singes révèle un "interrupteur cérébral" qui pourrait permettre à l’humain d’entrer en hibernation artificielle et ainsi de réaliser de longs voyages dans l’espace. Si la technologie humaine évolue rapidement, il est encore loin le moment où l’on pourra s’approcher de la vitesse de la lumière et effectuer des voyages spatiaux dans les confins de notre Galaxie (ou juste aller rendre visite à l’étoile d’à côté, Proxima Centauri à 4,22 années-lumière). Si une telle technologie voyait le jour, il nous faudrait malgré tout pouvoir entrer en hibernation pendant le voyage qui pourrait durer des (dizaines) d’années.

L’hibernation et la torpeur sont des états physiologiques qui permettent aux animaux de résister à des conditions défavorables, comme le froid extrême et le manque d’oxygène. Les ours sont l’exemple le plus connu d’hibernation, ils peuvent rester plusieurs mois sans bouger, sans manger, ni boire. La température corporelle baisse et le métabolisme ralentit pour pouvoir maintenir le corps en vie.

Les scientifiques de l’Institut de technologie avancée de Shenzhen (SIAT) de l’Académie chinoise des sciences soulignent que : « Ce travail fournit la première démonstration réussie de l’hypothermie chez un primate basée sur une manipulation neuronale ciblée », a déclaré le docteur Wang Hong. Les neuroscientifiques Wang Hong et Dai Ji ont tenté d’induire artificiellement un état d’hypométabolisme, voire d’hibernation, chez les primates en manipulant chimiquement les neurones de l’hypothalamus. Ces neurones sont responsables des processus de sommeil et de thermorégulation (les neurones pré-optiques).

L’expérience a été réalisée sur trois macaques crabiers, l’espèce de singe la plus répandue en Asie du Sud-Est. Entre « manipulation chimiogénétique, imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, analyse comportementale et surveillance de divers paramètres physiologiques et biochimiques », les scientifiques ont réussi leur pari, explique le communiqué.

Les chercheurs ont découvert qu’un médicament synthétique (le Clozapine N-oxyde (CNO)) induisait de manière fiable une hypothermie, tant chez les singes anesthésiés que chez les singes éveillés. Cependant, cette hypothermie n’est pas encore bien gérée par les primates qui montrent une augmentation de la fréquence cardiaque, du niveau d’activité ainsi que des frissons. « Ici, nous montrons que l’activation d’une sous-population de neurones de la zone pré-optique (POA) par une stratégie chimiogénétique induit de manière fiable l’hypothermie chez les macaques anesthésiés et en mouvement libre », concluent les chercheurs dans leur article.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CAS

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