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Une IA capable de prédire le risque de diabète

Le diabète non insulino-dépendant, de type 2, se caractérise par un taux anormalement élevé et chronique de sucre dans le sang. Cette hyperglycémie est due à un manque d’insuline, une hormone produite par le pancréas, et qui régule naturellement le taux de glucose présent dans le sang. En France, 90 % des diabétiques sont concernés par cette maladie insidieuse, qui peut avoir une origine génétique, mais aussi être causée par une alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique ou encore un surpoids.

De précédentes études ont déjà montré que la répartition des graisses dans le corps peut influencer le risque de développer diverses maladies, dont le diabète. Si un indice de masse corporelle (IMC) élevé peut en être un indicateur, il semblerait que ce soit notamment l'accumulation de graisse autour du cœur qui soit un facteur prédictif du diabète ou des maladies cardiovasculaires.

Le problème est que mesurer la quantité de graisse autour des organes internes est, pour l’heure, encore impossible, comme le souligne le Docteur Zahra Raisi-Estabragh, de l'Université Queen Mary de Londres : « Malheureusement, la mesure manuelle de la quantité de graisse autour du cœur est difficile et prend du temps. C'est pourquoi, à ce jour, personne n'a été en mesure de l'étudier de manière approfondie dans des études portant sur de grands groupes de personnes ».

Pour pallier ce problème, son équipe de chercheurs a mis au point un outil d’intelligence artificielle capable, à partir d’images de scanner IRM, de mesurer automatiquement, et en moins de 3 secondes, la quantité de graisse entourant le cœur. « Cet outil pourra être utilisé par les futurs chercheurs pour en savoir plus sur les liens entre la graisse autour du cœur et le risque de maladie, mais aussi potentiellement à l'avenir, dans le cadre des soins standard dispensés aux patients à l'hôpital », affirme le Docteur Raisi-Estabragh.

Pour développer cet outil, l'équipe de recherche a testé la capacité de son algorithme à interpréter les images des IRM cardiaques de plus de 45 000 personnes, y compris des participants à la UK Biobank. Très précis, il est capable de déterminer la quantité de graisse autour du cœur sur ces images, mais aussi de calculer le risque de diabète d'un patient. Selon le Professeur Steffen Petersen, qui a supervisé le projet, « ce nouvel outil a une grande utilité pour la recherche future et, si son utilité clinique est démontrée, il pourrait être appliqué dans la pratique clinique pour améliorer les soins aux patients ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FICM

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