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Vers le papier auto-effaçable !

Les ingénieurs de Xerox viennent de dévoiler une technologie permettant de réutiliser un grand nombre de fois des papiers pourtant déjà imprimés. Le procédé est simple : en 24 heures, le texte s'estompe sous l'effet de la lumière ambiante jusqu'à disparaître totalement de la feuille. Aussi, cette dernière peut être remplacée dans l'imprimante pour une utilisation ultérieure. Entre 25 et 50 réimpressions sont d'ores et déjà possibles, mais Xerox envisage d'accroître nettement ce résultat qui « mènera à terme à une réduction significative de l'usage du papier ».

Pour le spécialiste de l'impression, il s'agit de répondre à un phénomène qui épouse l'évolution de l'informatique et d'Internet. « Malgré notre utilisation des ordinateurs pour partager et traiter de l'information, il y a toujours une forte dépendance sur l'imprimé pour lire et assimiler l'écrit », explique Paul Smith, responsable des nouveaux matériels dans un des centres de développement de Xerox. On imprime des courriels et des pages Internet pour une lecture immédiate, plus confortable qu'à l'écran. On relie des documents juste le temps d'une réunion. Sur les 1200 pages imprimées en moyenne par mois au bureau par une personne, 44,5 % ne sont utilisées que pendant une journée. Et 21 % finissent dans la foulée à la corbeille, d'après les résultats d'une étude commandée par Xerox.

Xerox cherche à présent à affiner la résolution et à abaisser son prix pour qu'il ne représente plus que deux à trois fois celui des feuilles traditionnelles. Mais, sur ce marché très prometteur du papier autoeffaçable, Xerox est en concurrence avec Toshiba.

Le japonais a en effet dévoilé la semaine dernière une imprimante capable de retraiter 500 fois la même feuille. La B-SX8R n'utilise pas des feuilles ordinaires, mais un papier plastifié entièrement recyclable, comme celui utilisé sur les bouteilles de soda ou d'eau minérale. Une fois imprimée, la feuille peut être réintroduite dans l'appareil, effacée, puis réimprimée de nouveau. A l'instar des premières générations de fax, le procédé développé par Toshiba repose sur une réaction thermique : le pigment du papier noircit au-delà de 180 degrés, mais devient blanc quand la température est comprise entre 130 et 160 degrés. La chaleur produite à l'intérieur de l'imprimante permet ainsi d'imprimer ou d'effacer une page.

D'après Toshiba, ce mode d'impression réduit considérablement les émissions de dioxyde de carbone induites par la fabrication du papier. Là où la production traditionnelle de 1.000 feuilles génère quelque 6,5 kilos de CO2, le fabricant japonais n'émet qu'un seul kilo de CO2.

Pour l'heure, la B-SX8R n'est commercialisée qu'au Japon, au prix de 7.500 euros. Le coût de la feuille "réimprimable" 500 fois s'élève à un peu plus de 7 euros, mais son acheteur réalise toutefois l'économie d'autres consommables, comme les cartouches d'encre et les ramettes de papier. Toshiba compte proposer ce produit en Europe et en Amérique du Nord à l'horizon 2008.

IW

PCpro

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