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La Chine dévoile un processeur sans silicium

Des chercheurs chinois, dirigés par le professeur Peng Hailin de l’Université de Pékin, viennent d’annoncer un exploit notable. Celui-ci affirme avoir mis au point une puce ultraperformante qui n’utilise pas de silicium. Cette avancée pourrait permettre à la Chine de s’affranchir complètement des contraintes liées à la fabrication de puces à base de silicium. « Si les innovations en matière de puce basées sur des matériaux existants sont considérées comme un “raccourci”, alors notre développement de transistors 2D s’apparente à un “changement de voies” », a déclaré le professeur Peng Hailin dans un communiqué.

Cette découverte promet ainsi d’apporter un changement radical dans la course aux semi-conducteurs. L’approche adoptée par les chercheurs chinois repose sur l’utilisation d’un transistor à base de bismuth. L’utilisation de ce métal à la place du silicium a permis de concevoir des matériaux exclusifs, entre autres du Bi2O2Se et du Bi2SeO5, qui servent respectivement de matériau semi-conducteurs et d’oxyde à haut diélectrique. En s’appuyant sur ce concept, l’équipe est parvenue à créer des structures de grille minces et sans fuite. Cela a largement contribué à la baisse de la tension de commutation.

Alors que l’industrie des processeurs vise à dépasser la densité d’intégration de 3 nanomètres, la technologie actuelle, largement basée sur le silicium, limite les possibilités. Contrairement aux conceptions traditionnelles qui mettent en œuvre des transistors FinFET, celle explorée par le professeur Peng Hailin et ses collègues repose sur une nouvelle structure GAAFET. Celle-ci a notamment l’avantage de permettre une meilleure circulation du courant grâce à l’absence d’ailette. D’après les chercheurs chinois, leur transistor révolutionnaire surpasse les modèles comparables à base de silicium développés par Intel, TSMC, Samsung et le Centre interuniversitaire belge de microélectronique. Concrètement, le semi-conducteur nouvellement développé serait 40 % plus puissant que les appareils concurrents gravés en 3 nm les plus avancés actuellement. Ce qui est également intéressant, c’est qu’il offrirait un meilleur rendement grâce à une baisse de 10 % de la consommation énergétique.

Live Science : https://www.livescience.com/technology/electronics/chinas-new-2d-transistor-could-1-day-be-used-to-make-the-worlds-fastest-processors

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