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Les polluants atmosphériques perturbent le fonctionnement du cerveau chez les enfants

Selon une étude conduite par Frederica Perera, directrice du Centre pour la santé environnementale des enfants à l'Université de Colombia aux États-Unis, les polluants atmosphériques perturberaient le développement de l'embryon. Ces recherches montrent que les enfants ayant été fortement exposés aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) à l'état de fœtus auraient des impacts visibles sur le cerveau, qui pourraient se traduire par des troubles du comportement et une altération des capacités cognitives. La majorité de ces neurotoxiques atmosphériques se forment par la combustion d'énergies fossiles, comme le bois et le charbon, de matière organique donc de tabac, et de carburant automobile. La teneur en HAP dans l'air est donc liée à l'importance de la pollution et les citadins y sont plus confrontés.

Cette étude a été réalisée sur 720 femmes non-fumeuses, enceintes et vivant à New York. Les futures mères en fin de grossesse ont enregistré pendant 48 heures leur taux d'exposition aux polluants à l'aide d'un appareil de surveillance de l'air.

Le suivi de l'expérience s'est ensuite effectué sur 40 enfants issus de ces grossesses, nés entre 1997 et 2006. Choisis aléatoirement, 20 d'entre eux avaient été exposées à des doses faibles d'HAP pendant leur développement embryonnaire, les 20 autres à des doses élevées. Leur taux d'exposition aux HAP a été mesuré à l'âge de 5 ans, par analyse d'urines, et entre 7 et 9 ans ils ont tous passé une IRM (imagerie par résonance magnétique) du cerveau, des tests comportementaux et de QI.

Résultat : cette exposition aux polluants provoquerait des troubles sévères chez l'enfant, notamment un ralentissement des capacités intellectuelles et des problèmes de comportement comme une hyperactivité, un déficit de l'attention. Les IRM pratiquées montrent que les polluants agissent directement sur les fonctions cérébrales, de manière proportionnelle à l'exposition.

Ces examens montrent en effet une diminution importante de la surface de la substance blanche du cerveau en cas d'exposition aux HAP. Plus l'exposition était importante, plus la substance blanche était réduite, et plus l'enfant présentait des troubles du comportement et un ralentissement des capacités mentales lors des tests.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JAMA

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