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Un pas de plus vers le traitement du cancer du côlon
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Des chercheurs de l'Université suisse de Fribourg ont identifié un nouveau gène suppresseur de cancer, capable d'empêcher la croissance de tumeurs du côlon et de prévenir la formation de métastases. Ce gène est induit par les médicaments anti-inflammatoires mais comme ceux-ci ont des effets secondaires importants, il faut maintenant rechercher un moyen d'activer ce nouveau gène autrement que par la prise d'anti-inflammatoires.
Le groupe de recherche de l'Université de Fribourg dirigé par le professeur Curzio Ruëgg, et en particulier Jelena Zaric, maître-assistante, a cherché comment obtenir les effets anti-tumoraux des anti-inflammatoires tout en évitant les effets secondaires. Elle a collaboré avec l'Université de Lausanne afin d'identifier les gènes modifiés par ces médicaments et capables de freiner l'expansion du cancer du côlon.
En utilisant des techniques moléculaires de profilage génétique, elle a constaté que les anti-inflammatoires induisent un gène nommé MAGI1 dans les cellules du cancer du côlon. Ce gène agit comme suppresseur de tumeur en forçant les cellules malignes à devenir plus bénignes. Ce gène détruit également la capacité d'invasion des cellules cancéreuses et leur capacité à former des métastases. Les chercheurs étudient maintenant la capacité de MAGI1 à prévenir la formation de polypes, les tumeurs bénignes qui précèdent l'apparition d'un cancer colorectal.
Un cancer peut se développer à la suite d'une inflammation chronique stimulée par des facteurs environnementaux, comportementaux ou alimentaires, comme le tabagisme, les fibres d'amiantes pour le poumon, les infections chroniques pour l'estomac ou le foie, ou une alimentation riche en graisses pour l'intestin, le pancréas, le sein ou la prostate. La prise régulière sur plusieurs années de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l'aspirine réduit le risque de développer certaines tumeurs, dont les quatre cancers les plus fréquents : sein, côlon, poumon et prostate.
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