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Nouvelle piste prometteuse de vaccin anti-paludisme
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Un nouveau vaccin expérimental neutralisant une toxine produite par le parasite responsable du paludisme, qui tue chaque année plus de deux millions de personnes dans le monde, a donné des résultats prometteurs sur des souris, selon une étude publiée dans la revue britannique Nature. Les premiers tests sur les humains pourraient commencer dans les cinq ans, selon les chercheurs. L'étude, dirigée par Louis Schofield,du Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research, à Melbourne, Australie, a été conduite en collaboration avec le Dr Peter Seeberger du MIT (Massachusetts Institute of Technology) à Cambridge (Etats-Unis). Schofield a récemment découvert que le parasite produit dans l'organisme qu'il infeste d'une toxine, la GPI (pour glycosylphosphatidylinositol), contribuant à la virulence du paludisme (fièvre, convulsions, décès) chez les souris et probablement chez l'homme, selon les chercheurs. Les Américains avaient pour leur part démontré que de faibles quantités de cette toxine pouvait servir à immuniser les souris contre l'infection. Les Drs Seeberger et Schofield ont fabriqué une version synthétique de cette toxine (comprenant son composant principal), en pensant qu'elle jouerait un rôle comparable dans la maladie humaine, et l'ont attachée à une molécule porteuse, suffisamment grosse pour déclencher une réaction du système de défense immunitaire humain. Comme pour les vaccins contre la diphtérie et le tétanos, l'objectif du vaccin GPI est de déclencher une production d'anticorps capables de reconnaître la toxine comme un envahisseur et de la détruire. L'injection de cette formule synthétique a permis la survie de 75% (65 à 95%) des souris alors que les rongeurs non vaccinés sont tous morts après avoir reçu des doses massives de parasite.Les souris vaccinées ont également été protégées de façon conséquente contre les redoutables accès de paludisme cérébral. Les chercheurs tentent à présent d'améliorer la formule de leur vaccin, qui bloque la toxine sans tuer le parasite. "En 1886, un médecin italien Camillo Golgi avait avancé l'idée que le parasite responsable du paludisme (Plasmodium falciparum) produit une toxine associée aux fièvres périodiques caractéristiques de cette maladie", soulignent les chercheurs. Mais la piste des toxines comme angle d'attaque pour mettre au point un vaccin n'avait jusque-là pas été explorée.
Nature : http://www.nature.com/nsu/news.html
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- Publié dans : Médecine
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