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Un nouveau facteur génétique associé à l'infarctus cérébral
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L'infarctus cérébral, souvent appelé " attaque cérébrale ", constitue aujourd'hui la première cause de handicap et la troisième cause de mortalité, après les cancers et les maladies cardiaques, en France. Il tue, chaque année, plus de 40 000 personnes dans notre pays et, depuis 20 ans, il a touché près de 2 millions de Français, essentiellement âgées de plus de 60 ans. Ce type d'infarctus résulte de l'obstruction d'une artère, entraînant la destruction d'une zone du cerveau. Le caillot sanguin qui " bouche " le vaisseau est formé de plaquettes et de fibrine. Il se solidifie sous l'influence d'un facteur de coagulation appelé le facteur XIII. Les handicaps moteurs et intellectuels, souvent majeurs, apparaissent à la suite d'une attaque cérébrale chez 75 % des patients. L'étude GENIC a pour objet d'identifier les facteurs génétiques qui prédisposeraient certaines personnes à la survenue d'un infarctus cérébral. Coordonnée par le centre de neurologie de l'hôpital Lariboisière (AP-HP) sous la direction du professeur Pierre Amarenco, elle réunit 50 chercheurs et médecins de l'AP-HP et de l'INSERM (unités 360 et 525, respectivement dirigées par Annick Alpérovitch et François Cambien) et d'autres centres hospitaliers dans toute la France. Plus de 1000 sujets ont été suivies afin de constituer une banque de données génétiques. Cette étude a permis de constater que les sujets porteurs d'un variant du facteur XIII seraient davantage protégés de l'infarctus cérébral que les patients pourvus du gène ancestral. Un premier lien vient donc d'être identifié, dans GENIC, entre un facteur de risque génétique et l'infarctus cérébral. D'autres équipes sont parvenues aux mêmes conclusions pour l'infarctus du myocarde et la thrombose veineuse des membres inférieurs. En conséquence, une forme particulière du facteur XIII protégerait de l'infarctus cérébral comme de l'infarctus du myocarde. Même si, à ce jour, en thérapeutique, on ne peut agir spécifiquement sur le facteur XIII, ces résultats sont importants : en effet, ils pourraient améliorer la compréhension des mécanismes à l'origine de l'occlusion vasculaire. Ils pourraient également ouvrir la voie à l'identification de groupes à risque ainsi qu'à une prévention ciblée.
INSERM :
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- Publié dans : Médecine
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