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Cancer du sein : une radiothérapie de trois semaines au lieu de cinq donne des résultats aussi efficaces
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Une étude va changer la donne pour des dizaines de milliers de femmes atteintes d'un cancer du sein. Elle a été présentée au congrès de cancérologie de l'ESMO (Société européenne d'oncologie médicale) qui s’est tenu à Barcelone, en Espagne, du vendredi 13 au mardi 17 septembre et a réuni 25 000 oncologues venus du monde entier. Les résultats de cet essai, mené par une oncologue française, valident un traitement de radiothérapie plus court pour les patientes.
Cette annonce devrait modifier le protocole pour toutes les malades atteintes d'un cancer du sein à un stade précoce, qui représentent la majorité des 61 000 nouveaux cas chaque année de cancer du sein en France. Aujourd'hui, le traitement recommandé pour un cancer du sein qui n'a pas métastasé consiste en cinq semaines de radiothérapie, soit 25 séances de rayons. En réduisant les séances à trois semaines, avec des rayons plus forts, le traitement est beaucoup moins lourd. « Quand on m'a annoncé trois semaines au lieu de cinq semaines, j'ai dit youpi, parce que franchement, on ne se rend pas compte, mais ce sont des efforts à fournir aussi pour votre corps, votre mental », raconte Isabelle, 54 ans, qui a bénéficié de cette radiothérapie "condensée". « Sachant que le matin, on doit se lever malgré la fatigue parce qu'on a quand même une chimiothérapie avant. Donc il faut se lever, commander le taxi, l'attendre, passer la séance. Ce sont déjà des angoisses à chaque fois ».
L'étude menée depuis cinq ans montre que la radiothérapie sur trois semaines donne exactement les mêmes résultats que sur cinq semaines. Et tout le monde est gagnant, d'après l'oncologue qui a mené cet essai, le docteur Sofia Rivera de l'institut Gustave Roussy. « On peut proposer aux patients un traitement moins contraignant pour la même efficacité et pas plus de toxicité. Et puis cela veut dire que pour le système de santé, c'est une radiothérapie moins coûteuse et qui va potentiellement permettre de raccourcir des listes d'attente et de prendre en charge d'autres patients, que ce soit des patients atteints d'un cancer du sein ou d'autres cancers ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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