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Un espoir dans le traitement du lymphome par un anticorps radioactif

Avancée majeure dans la prise en charge du lymphome, cancer des ganglions lymphatiques, dont les résultats sont publiés dans le New England Journal of Medicine : le lymphome a disparu chez trois patients traités en ambulatoire avec un nouveau traitement utilisant un anticorps radioactif pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Si les résultats de ce travail, réalisé par des chercheurs du Michigan, sont enthousiasmants, les scientifiques ignorent encore si le traitement par ce produit, le Bexxar, est à terme plus efficace que les traitements standard aujourd'hui prescrits, notamment la chimiothérapie et la radiothérapie, dans une forme d'évolution lente mais incurable de lymphome non-hodgkinien.

Selon eux, des études supplémentaires sont nécessaires pour savoir si le Bexxar doit être utilisé en premier dans tous les cas. Le Bexxar n'est à l'heure actuelle prescrit que lorsque les traitements standard ont échoué. Le traitement par le Bexxar commence par une dose test suivie d'une dose complète une semaine plus tard, au lieu des mois de traitement que demande la chimiothérapie. De plus, les effets secondaires sont minimes. La recherche a été en partie financée par le laboratoire pharmaceutique Corixa, qui vient de céder les droits du Bexxar au Groupe GlaxoSmithKline. Les chercheurs du Michigan ont testé le produit auprès de 76 patients qui présentaient un lymphome non-hodgkinien à un stade avancé et n'avaient reçu aucun traitement préalable.

Cette forme de lymphome touche environ 15.000 américains du nord. Les patients survivent généralement de sept à dix ans. Le traitement par Bexxar consiste en de simples injections d'un anticorps radioactif directement sur les cellules cancéreuses, qui sont détruites : de l'iode radioactif est fixé à des anticorps qui ciblent et détruisent les cellules cancéreuses. Dans l'étude, 72 patients, soit 95 %, ont vu leurs tumeurs diminuer après avoir été traitées par Bexxar. Le cancer a totalement disparu chez 57 patients, soit 75 %, et les trois quarts d'entre eux étaient toujours en rémission cinq ans après, certains huit ans après. Neuf patients sont morts, dont six des suites de leur lymphome.

NEJM

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