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Deux -briques- nécessaires à la vie découvertes sur la comète Tchouri

Deux ingrédients essentiels à la vie sur la Terre, la glycine et le phosphore, ont été détectés sur la comète Tchouri (67P/Tchourioumov-Guérassimenko). Alors que plus de 140 différentes molécules organiques ont déjà été identifiées dans le milieu interstellaire, il s'agit d'un pas de plus vers la longue marche menant à l’apparition du vivant.

Ces éléments ont été mis en évidence dans le nuage de poussière et de gaz de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, plus simplement nommée Tchouri. Cette découverte a été faite par ROSINA, le spectromètre de masse développé par les chercheurs bernois, qui y avait déjà décelé de l'oxygène et de l'argon. Depuis longtemps, la possibilité que les briques fondamentales de la vie aient été amenées sur Terre par les comètes est discutée. Mais jusqu'ici, seules des traces du plus simple des acides aminés, la glycine, avaient été décelées sur la comète Wild-2 par la NASA, sans pouvoir toutefois exclure une contamination terrestre des échantillons.

Or ROSINA a détecté de la glycine dans la chevelure de Tchouri en octobre 2014, selon ces travaux publiés dans la revue "Science Advances". "Il s'agit de la première preuve directe de la présence d'acides aminés dans l'atmosphère fine d'une comète", explique Kathrin Altwegg, chef du projet ROSINA à l'Université de Berne et co-auteure de l'étude, citée dans un communiqué de la haute école.

En plus de la glycine, seul acide aminé pouvant se former sans eau liquide, ROSINA a détecté les molécules organiques méthylamine et éthylamine, des substances primaires nécessaires à la formation d'acides aminés dans la glace.

Autre élément trouvé pour la première fois sur une comète, du phosphore, "colonne vertébrale" de l'ADN et de l'ARN. Ces découvertes "renforcent la thèse selon laquelle les comètes ont participé à l'apparition de la vie sur Terre", commente Matt Taylor, responsable du projet Rosetta à l'Agence spatiale européenne (ESA).

c’est la première fois que l’on y détecte de la glycine, un acide aminé, et du phosphore, un élément clé de l’ADN et des membranes des cellules. Ces travaux, menés avec Rosina, le spectromètre de la sonde européenne Rosetta en orbite autour de ce noyau cométaire, sont publiés dans la revue américaine ScienceAdvances.

« Ces ingrédients fondamentaux de la vie s’ajoutent à la multitude de molécules organiques déjà identifiées par Rosina sur la comète. Ils confirment notre hypothèse que les comètes ont le potentiel d’apporter les molécules essentielles de la chimie prébiotique », souligne Matt Taylor, responsable scientifique de la mission Rosetta de l’Agence Spatiale Européenne (ESA).

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ESA

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  • Jack Teste-Sert

    12/07/2016

    Croire en La Vie (la sienne et celle fréquente statistiquement dans cet univers) et, pas qu'en... la SURVIE..., tel est le dilemme de fond sur Terre (se disputant et se perdant en de fausses philosophies et croyances de brutes ou nihilistes éloignées de toute qualité et reconnaissance d'être...) !
    Pour remarquable de vie que cette magnifique planète nous l'apprend, en témoigne, le reflète..., combien font semblant de la négliger en se négligeant eux-mêmes en tant qu'expérimentateurs interstellaires à tous niveaux possibles d'existence, de vie, de planètes ?

    Tant l'on découvrira de plus en plus que les univers nous en donnent le choix de manière incommensurable ! Plus besoin d'être un "n'ose-traque-dam-US" à lorgnette pour le comprendre...

    La connexion quantique intérieure fait nettement mieux, mais à chaque demande littérale telle qu'exprimée ! Les univers et entités qui y résident n'ont nul besoin de se rappeler à nous, ils SONT !

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