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Confirmation de l'expansion accélérée de l'Univers

Onze nouvelles supernovae très éloignées, de type Ia, ont été observées avec le télescope spatial Hubble, entre 1998 et 2000. Réalisées par le Supernova CosmologyProject (SCP) - une collaboration de recherche internationale regroupant les États-Unis, la France, la Suède, l'Angleterre, le Chili, le Japon et l'Espagne -, ces observations ont permis d'obtenir des résultats décisifs. Ceux-ci confirment notamment la présence dans le cosmos de cette mystérieuse « énergie noire » qui conduit l'Univers à être en expansion toujours plus rapide. Ils témoignent en outre de la pertinence des observations spatiales pour son étude. Ces nouvelles observations confortent les résultats annoncés en 1998 par le SCP et un groupe concurrent, le Hi-Z supernova Team. La découverte surprenante de ces deux études, basées sur des observations principalement effectuées depuis le sol, était que la luminosité des supernovae du type Ia très éloignées est plus petite que celle attendue dans un Univers sans accélération mais cohérente avec la présence d'une énergie d'accélération importante. Cela signifiait que l'Univers est en expansion accélérée sous l'action d'une énergie dite " noire ", présente dans tout l'espace. À l'époque, des critiques avaient été émises : cette perte de luminosité pouvait être due à la présence de poussières dans les galaxies hôtes qui, en quantité importante, absorbent et diffusent la lumière, diminuant d'autant la luminosité apparente des supernovae. Mais si tel est le cas, ces poussières doivent également affecter la " couleur " des supernovae, les faisant apparaître plus " rouges ", car l'absorption et la diffusion de la lumière, et donc son extinction, se fait préférentiellement dans le bleu, un phénomène parfaitement analogue au rougissement du ciel au coucher de soleil d'autant plus beau les jours de grande pollution. Réalisées depuis le sol, les observations d'alors ne permettaient pas de trancher... En revanche, n'étant pas affectées par l'atmosphère terrestre, les observations effectuées avec le télescope spatial Hubble fournissent des données bien plus précises. Elles permettent notamment de quantifier le degré d'extinction (en fonction de la longueur d'onde) de la lumière émise par une supernova, dû à la présence de poussières dans la galaxie hôte. Les résultats obtenus ont ainsi permis de lever toute ambiguïté : l'atténuation de la lumière ne peut pas être attribuée uniquement à l'extinction par la poussière de la galaxie hôte ; elle est bien due pour partie à la présence d'une énergie noire. Ces nouveaux résultats ont également permis d'obtenir des estimations plus précises de la densité relative de matière et d'énergie noire présentes dans l'Univers : 75 % de la densité de l'Univers serait de l'énergie noire.

CNRS : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/264.htm?

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