Des chercheurs suisses améliorent la prévision des avalanches
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Des chercheurs suisses ont réalisé une percée dans la prévision des avalanches. Ils ont réussi à modéliser sur ordinateur le transport de la neige par le vent sur les pentes raides qui forme les fameuses "plaques à vent", si instables et si redoutées des skieurs de randonnée. Un nouvel indice a été créé en vue d'évaluer le risque d'avalanches en montagne. L'équipe dirigée par Michael Lehning, de l'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches (ENA) à Davos, a modélisé ce que les scientifiques appellent la saltation, c'est-à-dire la "danse des flocons" qui se baladent et tourbillonnent sur le sol, a annoncé mardi le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Ce sont ces flocons transportés par les airs qui se déposent sur les pentes abritées et forment des plaques à vent qui n'adhèrent souvent que faiblement à la couche sous-jacente et peuvent décrocher. Ce phénomène contribue également à la formation des "sastrouguis", ces crêtes de neige, plus ou moins hautes, disposées en série comme des vagues. Elles représentent un danger permanent lors des randonnées d'hiver dans les Alpes. "La saltation a été étudiée en détail pour les grains de sables et la formation des dunes, mais le processus se déroule différemment avec les particules de neige", a constaté Michael Lehning. Le modèle mathématique développé par son équipe permet de simuler ce processus de façon plus proche de la réalité. Etant moins élastiques que les grains de sables, les flocons de neige adhèrent davantage les uns aux autres et leur impact éjecte plus rarement d'autres particules de la surface enneigée. Le modèle développé à Davos permet de calculer un indice qui indique, pour des conditions données de météo, de couverture de neige existante et de topographie, combien de centimètres de neige fraîche se déposent sous l'effet du vent sur une pente abritée, en plus des couches provenant des chutes de neige habituelles. "Cet indice constitue donc un instrument supplémentaire pour évaluer le risque d'avalanches en terrain montagneux", a souligné le FNS. Le calcul de l'indice comprend deux étapes principales. On examine d'abord si la vitesse du vent mesurée sur le terrain est assez forte pour éroder la surface de neige. S'il y a érosion, on détermine à quelle vitesse la couche superficielle de neige est érodée et déplacée par le vent. Deux modes de transport sont pris en compte: la saltation, qui se déroule près du sol, et le déplacement en suspension dans l'air à plus grande distance de la surface. Comme la neige enlevée à un endroit se dépose ailleurs, par exemple sur une pente abritée, le modèle convertit ce transport en une quantité de neige déposée à un endroit donné. L'indice donne la moyenne sur six ou 24 heures de la quantité de neige s'accumulant de cette manière.
AP : http://fr.news.yahoo.com/030121/5/2yo6f.html
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- Publié dans : Climat
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