Une éruption volcanique à l'origine de l'extinction des espèces
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Selon une étude américaine, l'extinction brutale de plus de la moitié des espèces vivant sur terre il y a 200 millions d'années aurait été provoquée par des éruptions volcaniques cataclysmiques. Selon ces travaux, cette grande extinction se serait produite il y a exactement 201 564 000 ans, à la suite des éruptions phénoménales de plusieurs volcans qui auraient relâché pendant 600 000 ans plus de 10 millions de kilomètres cubes de lave et plusieurs dizaines de milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère, entraînant une brusque rupture climatique.
Cette catastrophe planétaire aurait permis l'apparition des dinosaures, une espèce qui serait restée dominante pendant 135 millions d'années avant d'être elle-même exterminée à la suite d'un autre bouleversement climatique majeur provoqué par la chute d'un énorme astéroïde de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre.
Cette nouvelle datation est 150 fois plus précise que les estimations précédentes et la marge d'erreur n'est que de 20 000 ans, ce qui est très peu à l'échelle des temps géologiques.
Pour parvenir à des estimations aussi précises, les scientifiques ont procédé à de multiples analyses d'échantillons de basalte qui ont été récoltés dans plusieurs régions du monde.
Blackburn et ses collègues ont réussi à déterminer l'âge de ces basaltes en fonction de leur teneur en minéraux. En effet, dans les coulées de lave, les régions centrales restent chaudes et certains éléments chimiques, comme le zircon, ne parviennent pas à se cristalliser. Or le Zircon intègre de grandes quantités d'uranium, qui se transforme en plomb à une vitesse parfaitement connue. En mesurant ce rapport uranium/ plomb dans les roches volcaniques, les scientifiques ont pu déterminer avec une grande précision à quel moment ces éruptions s'étaient produites.
Ces travaux ont également utilisé deux autres méthodes pour confirmer cette datation. D'une part, le renversement du champ magnétique terrestre, repérable dans les couches de sédiments par l'analyse de certains minéraux et, d'autre part, l'analyse fine des oscillations de la terre autour de son axe qui entraîne des fluctuations de la quantité d'énergie qu'elle reçoit du soleil. Ces variations correspondent à des périodes climatiques différentes et s'enchaînent à un rythme régulier, ce qui permet une datation précise des fossiles à l'intérieur des couches géologiques.
Comme le dit Terrence Blackburn, l'un des auteurs de l'étude, "La compréhension des causes de cette extinction massive va nous donner des informations sur les conséquences d'un doublement rapide des émissions de CO2 sur le climat, une situation qui ressemble, d'une certaine façon, à celle que nous vivons actuellement."
Article rédigé par Gaël Orbois pour RT Flash
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- Publié dans : Climat
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