Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Des chercheurs découvrent un mécanisme fondamental commun aux maladies neurodégénératives
- Tweeter
-
-
0 avis :
Une équipe internationale de chercheurs en biologie vient de découvrir un mécanisme moléculaire fondamental qui semble jouer un rôle central dans la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson, la maladie de la vache folle et d'autres maladies neurodégénératives mortelles. Cette avancée majeure fait la une de la revue scientifique "Nature'. David Eisenberg, directeur de l'institut de recherche de l'Université de Los Angeles, et ses collègues, ont révélé la structure tridimensionnelle d'un fragment de protéine impliquée dans de nombreuses maladies neurologiques. La connaissance de la structure de ce petit peptide révèle une " sècheresse pathologique". "Normalement les protéines vivent dans l'eau, mais ici toute l'eau est à l'extérieur car ce peptide en brin est scellé et fermé vers le haut," souligne Eisenberg.
Si cette équipe a réussi, après 4 ans d'effort, a déterminer les positions précises de tous les atomes composant ce peptide, c'est grâce à l'intervention décisive d'un chercheur français, Chrétien Riekel qui a utilisé une technologie de pointe en microcristallographie par rayon X. Cette technique a enfin permis de révéler la structure complexe et étonnante "en épine" de ces fibres amyloïdes qui ont en outre comme point commun le même diagramme "en croix" de diffraction aux rayons X. Les chercheurs ont également été très surpris de découvrir qu'un fragment représentant seulement 1% de cette protéine, et ne comportant que 7 acides aminés, pouvait posséder le pouvoir pathogène de la protéine toute entière. Cette découverte est fondamentale car elle montre pour la première fois de manière formelle qu'il existe bien un puissant mécanisme pathogène moléculaire commun aux principales maladies neurodégénératives. En s'appuyant sur cette connaissance très fine de la structure intime des protéines impliquées dans ces affections neurologiques redoutables, les chercheurs vont pouvoir à présent concevoir et expérimenter de nouveaux médicaments plus ciblés qui pourront à terme prévenir ou bloquer ce mécanisme de manière particulièrement efficace.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Les neurones du cerveau humain communiquent davantage que chez les autres mammifères
Des chercheurs de l’Institut Neuro-X de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) viennent de découvrir que les connexions neuronales entre les différentes régions du cerveau se font ...
Un implant cérébral pour soigner les TOC
Les Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) toucheraient plus de deux millions et demi d’Américains mais à des degrés différents. Dans le cas de Amber Pearson, une jeune femme de 34 ans originaire ...
Le premier atlas complet du cerveau d'un mammifère
Des chercheurs travaillant sur le programme américain Brain Initiative Cell Census Network (BICCN) viennent de produire un atlas du cerveau de souris à une « résolution moléculaire et spatiale ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 111
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :