Vivant
Cancers digestifs : des projets prometteurs soutenus par l'ARC
- Tweeter
-
-
0 avis :
Soutien de longue date du Centre Léon-Bérard (CLB), l'ARC (Association pour la recherche sur le cancer) vient de confirmer son engagement auprès du centre régional de lutte contre le cancer en subventionnant pour deux ans deux chercheurs du CLB - à hauteur de 50 000 euros chacun - pour leurs travaux très prometteurs sur des cancers digestifs.
Les recherches dirigées par le Professeur Michel Rivoire, directeur de l'Institut de chirurgie expérimentale du CLB, visent à développer une nouvelle technique de destruction des métastases du foie dont souffrent certains patients atteints de cancers colorectaux. La chirurgie hépatique a développé depuis une quinzaine d'années de nouvelles techniques thermiques mais leur utilisation reste restreinte car elles sont invasives et limitées aux petites métastases.
La technique mise au point par l'équipe du Professeur Rivoire, qui associe le CLB et l'Inserm, utilise, elle, des ultrasons focalisés de haute intensité comme cela se fait déjà pour le traitement de certains cancers de la prostate avec l'Ablatherm. Très précise, cette technique préserve les organes proches et permet de détruire rapidement (3 à 5 minutes) des métastases hépatiques de taille importante sans ponction du foie.
Les premières sondes expérimentales, testées sur des bancs d'essais et sur l'animal, ont donné des résultats très prometteurs mais ces sondes doivent être améliorées avant le passage à la phase clinique. La subvention de l'ARC permettra de fabriquer deux nouvelles sondes, réalisées par la société Imasonic de Besançon. Après la validation de l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), les premiers patients pourront être traités. Dès 2008, espère le Professeur Rivoire.
Le Docteur Laurent Bartholin s'intéresse, lui, à une protéine - la TGFß - qui joue un rôle primordial dans le développement du cancer du pancréas (10 % des cancers digestifs). En effet, au début du processus tumoral, cette molécule empêche la prolifération des cellules cancéreuses. Mais quand la tumeur se développe, la TGFß facilite au contraire sa progression et l'apparition de métastases.
En travaillant sur des souris génétiquement modifiées par des chercheurs américains, ce jeune chercheur de l'Inserm va essayer de décrypter la dualité de cette protéine. L'objectif est bien sûr de réussir à rétablir ses fonctions protectrices pour pouvoir développer de nouvelles thérapeutiques. Mais ces travaux devraient aussi permettre d'identifier des signes précoces de ce cancer souvent diagnostiqué tardivement. Laurent Bertholin espère aussi que le décryptage du fonctionnement de cette protéine pourra faire progresser la compréhension des mécanismes d'autres cancers.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
SurgiMab révolutionne la chirurgie oncologique avec ses molécules fluorescentes
En 2023, l’INCa dénombrait plus de 433 000 nouveaux cas de cancer en France. Selon l’organisme, le nombre de patients a doublé en 30 ans, une hausse qui s’explique par le vieillissement de la ...
Un mini robot roulant réalise des biopsies virtuelles
Des chercheurs et ingénieurs de l’université de Leeds ont mis au point un minuscule robot magnétique capable de prendre des images en 3D à l’intérieur du corps et qui pourrait révolutionner la ...
L’Institut National du Cancer choisit comme comme projet lauréat le programme pilote lyonnais de dépistage du cancer du poumon
À l’issue de l’appel à candidatures lancé en juillet 2024, l’Institut national du cancer annonce la mise en place du programme pilote de dépistage des cancers du poumon. Nommé IMPULSION, le projet ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 150
- Publié dans : Médecine
- Partager :