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La pollution de l'air favoriserait certaines démences

Des chercheurs de l'université Johns Hopkins de Baltimore ont analysé les dossiers hospitaliers des 56,5 millions de patients américains couverts par le programme d'assurance santé Medicare. Pour ceux admis pour la première fois entre 2000 et 2014 avec des lésions protéiques, les scientifiques ont estimé leur exposition à long terme aux PM2,5 à partir des codes postaux renseignés.

Ainsi, l'équipe a constaté qu'une exposition prolongée à ces particules fines augmentait le risque de démence à corps de Lewy, mais avait en revanche un impact moindre sur les taux d'une autre maladie neurodégénérative, non liée à ces protéines toxiques.

Pour déterminer si la pollution pouvait déclencher la formation de corps de Lewy, les scientifiques ont ensuite exposé des souris à des PM2,5 tous les deux jours pendant 10 mois. Certains animaux avaient été génétiquement modifiés pour ne pas produire d'alpha-synucléine. Résultat : chez les souris normales, les cellules nerveuses sont mortes, entraînant un rétrécissement du cerveau et un déclin cognitif. Tandis que les souris génétiquement modifiées, elles, n'ont pratiquement pas été affectées.

Des travaux ultérieurs également menés sur des souris ont montré que la pollution aux PM2,5 favorisait la formation d'amas "agressifs, résilients et toxiques" d'alpha-synucléine, très similaires aux corps de Lewy chez l'Homme. Bien que ces travaux aient été menés sur l'animal, ils mettent ainsi en évidence un mécanisme qui pourrait expliquer les observations faites sur les patients humains.

Science : https://www.science.org/doi/10.1126/science.adu4132

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