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La vitamine A pourrait retarder le déclin cognitif

Selon une étude sino-canadienne menée sur la souris puis reproduite chez l’Homme, une carence, même légère, en vitamine A, pourrait favoriser la maladie d’Alzheimer. Ces recherches préconisent une supplémentation, en cas de carence, et chez les personnes âgées comme thérapie complémentaire dans la prévention ou la prise en charge de la maladie d’Alzheimer.

La vitamine A contribue à stimuler le système immunitaire. On en trouve principalement dans les aliments de source animale, dont les produits laitiers, les œufs, la viande et le poisson gras, mais également dans certains fruits et légumes à feuilles. Les aliments d’origine animale contiennent de la vitamine A sous forme de rétinol et d’esters de rétinol alors que les légumes contiennent essentiellement des précurseurs du rétinol ou bêta-carotène. Les besoins quotidiens en vitamine A pour un adulte sont estimés de 0,7 à 1 mg environ.

Ici, les chercheurs de la Chongqing Medical University (Chine) et de l’University of British Columbia (Canada) ont travaillé sur des souris modèles d’Alzheimer. Leur étude constate que les souris déficientes en vitamine A présentent un développement anormal d’agrégats et de touffes de protéines caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Au-delà, la descendance de ces souris présente des capacités cognitives réduites, telles qu’évaluées par le test du labyrinthe.

Ces résultats sont également confirmés chez les humains : les chercheurs ont en effet analysé des prélèvements sanguins de 330 participants âgés en moyenne de 77 ans, résidant dans des foyers de soins chinois. Leurs capacités cognitives ont été évaluées et des prélèvements sanguins ont été effectués pour l’évaluation des niveaux de vitamine A.

L’analyse confirme le lien entre les niveaux de vitamine A et la déficience cognitive et montre que les scores aux tests sont moins bons chez les participants présentant une carence ou une carence marginale vs avec des taux de vitamine A normaux. Les chercheurs suggèrent ainsi, avec ces travaux, menés chez l’animal et confirmés chez l’Homme, que la carence en vitamine A est corrélée à une augmentation du déclin cognitif chez les adultes plus âgés.

A l’appui de cette association, ils constatent qu’une carence même légère en vitamine A favorise le dépôt de la plaque amyloïde chez les souris modèles Alzheimer et conduit à des déficits de mémoire. Ainsi, la supplémentation en vitamine A pourrait être une approche complémentaire possible pour la prévention et le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Acta Neuropathologica

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