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Le vieillissement se voit aussi dans le sang…

Une équipe de chercheurs estoniens de l'Université de Tartu, dirigée par Mario Saare, a étudié les différences entre les systèmes immunitaires de jeunes et de personnes âgées. Ces scientifiques ont découvert que les monocytes (qui représentent environ 5 à 10 % des globules blanc du sang) de ces dernières ne produisaient pas autant d’énergie et présentaient plus d’inflammations.

Pour leurs recherches, les chercheurs de l'Institut de biomédecine et de médecine translationnelle de l'Université de Tartu, en collaboration avec des collègues de l'hôpital universitaire de Tartu et du Centre estonien du génome, se sont concentrés sur les monocytes. Comme tous les autres globules blancs ou leucocytes, ces derniers proviennent de cellules hématopoïétiques de la moelle osseuse. Ils ont toutefois des propriétés particulières qui les aident à combattre les virus et autres agents pathogènes. Ils évoluent tout au long de la vie.

Dans le passé, des recherches avaient déjà fait le lien entre vieillissement et monocytes. « Par exemple, on sait qu'ils sont associés aux processus inflammatoires qui se produisent dans l'organisme. Un lien entre les monocytes et la calcification vasculaire ou l'athérosclérose (deux maladies qui se manifestent par l’apparition de plaques sur les parois des artères) », explique notamment Pärt Peterson, professeur d'immunologie moléculaire de l'Université de Tartu.

Forts ces informations, les chercheurs ont ici voulu étudier quels changements survenaient dans les monocytes jeunes par rapport aux changements observés dans ceux des personnes âgées. « Nous avons découvert que l'expression de nombreux gènes varie dans les monocytes des personnes âgées. Les changements se sont principalement produits dans les gènes liés à la synthèse des protéines et dans le travail des mitochondries, c'est-à-dire les centrales électriques des cellules. On peut dire que les monocytes des personnes âgées ne semblent pas produire autant d'énergie que les cellules des personnes plus jeunes », note Peterson.

Autre constatation intéressante : les chercheurs ont observé une augmentation des marqueurs d’inflammation intracellulaires chez les personnes âgées, s’accompagnant probablement d’une augmentation générale des niveaux d’inflammation. Ils ont également remarqué une plus grande proportion de certains lipides chez les personnes âgées. Ainsi, l’accumulation excessive de composés lipiditiques dans les monocytes pourrait être liée aux plaques qui se forment sur les parois des vaisseaux sanguins, et donc à l'athérosclérose, avance Peterson.

Enfin, même si certaines différences observées dans la santé des personnes âgées sont d’ordre génétique, la plupart d’entre elles s’expliquent par l’environnement physique et social. Ainsi, conserver un régime équilibré, une activité physique régulière et éviter le tabac et l’alcool, contribue à réduire le risque de nombreuses maladies non transmissibles et améliore les capacités physiques et mentales à tout âge. Les caractéristiques des personnes (sexe, appartenance ethnique ou statut socio-économique, par exemple), jouent également dès l’enfance sur le processus de vieillissement d’un individu.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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