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Vers un médicament qui réduit le gonflement cérébral

Selon une étude réalisée par une équipe internationale de recherche associant les universités d'Exceter, de Xiamen (Chine), de la Yale School of Medicine et de l’Université de Pittsburgh, les lésions cérébrales mortelles causées par l’accident vasculaire cérébral (AVC) pourraient être considérablement réduites en agissant sur une voie de signalisation qui contrôle l'activation des protéines dans le cerveau, réduisant ainsi le gonflement fréquent après l'AVC.

Ces chercheurs ont montré qu'un dysfonctionnement dans le transport de certaines protéines clés, après l’AVC, responsable de ce gonflement, peut entraîner des dommages irréversibles. Cette découverte a déjà permis le développement d'un traitement innovant qui fait ici ses preuves préliminaires chez l'animal.

L'AVC est généralement causé par un caillot de sang dans le cerveau et peut entraîner la mort en quelques minutes. Précisément, 80 % des AVC sont liés à l'obstruction d'une artère et cette obstruction peut entraîner dans les 48 heures, un gonflement du cerveau et une augmentation dangereuse de la pression à l'intérieur du crâne.

Cette étude a montré qu'il est possible de cibler efficacement la voie en cause, avec des résultats prometteurs lors des tests de laboratoire. Ces travaux ouvrent ainsi la voie à un nouveau traitement de l'œdème cérébral, pour laquelle il n’existe actuellement que des options très limitées. Actuellement, la seule option thérapeutique consiste à traiter ces gonflements cérébraux par procédure chirurgicale, hautement invasive, consistant à insérer un shunt pour le liquide céphalo-rachidien. Cependant, ces shunts sont particulièrement sensibles aux infections, et les patients vont souvent devoir subir des interventions répétées.

Les chercheurs ont identifié une molécule inhibitrice de kinase, nommé « ZT-1a », qui agit sur la voie du même nom et permet de stopper les enzymes qui activent les protéines qui apportent trop d'eau dans le cerveau. Testé sur la souris et le rat modèles d’AVC et d’hydrocéphalie -une condition caractérisée par un excès de fluides dans le cerveau-, cette molécule se montre capable d'arrêter le gonflement cérébral et donc de réduire le risque de lésions cérébrales et de décès.

L’auteur principal, le Docteur Jinwei Zhang, maître de conférences à la faculté de médecine de l'Université d'Exeter, commente ces résultats : « Le gonflement cérébral après un AVC est un problème courant et dévastateur pour les patients et leurs familles. Notre découverte apporte une réponse au besoin urgent de traitement et une alternative efficace à la chirurgie invasive pour prendre en charge de manière sûre et efficace ce gonflement cérébral post-AVC ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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