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Un traitement de la maladie de Creutzfeldt-Jacob à l'essai à Lyon

Un traitement de la maladie de Creutzfeldt-Jacob est administré à deux patients à l'hôpital neurologique de Lyon, à titre exceptionnel, le produit n'ayant pas encore été validé scientifiquement, a-t-on appris vendredi auprès du neurologue co-responsable de l'opération. "On se situe pour l'instant dans le cadre d'un traitement compassionnel, c'est-à-dire d'un traitement qui n'a pas encore fait l'objet d'une évaluation scientifique, qui offre quelque espoir (...) mais qui n'a pas encore été validé", a déclaré à l'AFP le Pr Alain Vighetto, chef de service en neurologie. "Il faut être extrêmement prudent, il ne faut pas susciter d'espoir vain parce que pour l'instant, nous n'avons pas de résultat suffisamment tangible", a insisté le médecin, qui travaille avec le Dr Jacques Guyotat, neurochirurgien. Un malade de 34 ans a été opéré fin octobre à l'hôpital Pierre Wertheimer de Lyon et y a reçu mardi 2 novembre sa première injection de Pentosan. Le neurologue suit un second patient de 49 ans, opéré en Grande-Bretagne et dont le traitement a démarré cet été à Lyon. Le Pentosan, utilisé aux Etats-Unis par voie orale pour certains problèmes urinaires, est, dans ce cas, administré par voie intracérébrale, au moyen d'un cathéter placé dans le ventricule latéral du cerveau et relié sous la peau à une pompe qui régule le débit de délivrance du produit. Tous les mois, le produit est réinjecté. Depuis environ un an, ce traitement est utilisé sur huit ou neuf patients en Angleterre "avec des résultats considérés comme encourageants mais qui n'ont pas fait l'objet d'une publication scientifique", a précisé le Pr Vighetto, interrogé par l'AFP après la publication vendredi d'un article sur un de ses patients dans le quotidien Libération. "Ce que l'on peut espérer du médicament (...) c'est qu'il stabilise la maladie", a-t-il dit, soulignant qu'"a priori" le produit n'était "pas à même de la faire régresser". Le traitement, qui peut provoquer des hémorragies, coûte environ 20.000 euros. Il ne sera pas administré à d'autres patients, "tant que nous n'aurons pas de financement et l'approbation des autorités de tutelle", a ajouté le neurologue.

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