Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
La survie des neurones et la repousse axonale obtenues in vitro
- Tweeter
-
-
0 avis :
La réparation du système nerveux central et la restauration d'une activité motrice volontaire grâce à la repousse des axones ont longtemps été considérées comme impossibles chez les mammifères. Au cours de la dernière décennie, de nombreuses tentatives ont été dans l'ensemble décevantes. L'équipe Inserm dirigée par Alain Privat a montré récemment qu'un élément essentiel freinant cette régénération était dû à l'activité des astrocytes, ces cellules nourricières qui entourent les neurones.
En temps normal, les astrocytes ont pour rôle principal d'apporter les éléments nutritifs nécessaires au bon fonctionnement des neurones. En cas de traumatisme ou de lésion de la moelle épinière, ils synthétisent deux protéines particulières (la GFAP - Glial Fribillary Acidic Protein - et la Vimentin) qui isolent le neurone endommagé afin de ne pas perturber le bon fonctionnement du système nerveux central.
Si cette protection est utile dans un premier temps, elle engendre à long terme la formation d'un tissu cicatriciel imperméable autour du neurone. Cette « cicatrice » constitue une sorte de grillage impénétrable hostile à la régénération axonale et donc à la propagation de l'influx nerveux. En cas de traumatisme important, ces cicatrices engendrent la paralysie motrice.
Fort de ces premières observations, la stratégie poursuivie par les chercheurs a donc été de mettre au point un outil thérapeutique capable de bloquer la formation de ce tissu cicatriciel. Pour cela, ils ont utilisé une technique de thérapie génique basée sur l'utilisation des ARN (2) interférents. Ces petites séquences d'ARN fabriquées sur mesure ont été, à l'aide d'un vecteur thérapeutique viral, introduites dans le cytoplasme d'astrocytes mis en culture.
Une fois dans la cellule, elles activent des mécanismes qui bloquent la synthèse des deux protéines secrétées par les astrocytes et responsables de la formation de la cicatrice. Grâce à cette technique, les chercheurs ont réussi à contrôler la réaction des astrocytes, et quand ceux-ci sont cultivés avec des neurones, à favoriser leur survie et à déclencher la repousse axonale.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Décrypter le langage des neurones pour mieux soigner grâce au cerveau virtuel
Le cerveau humain est constitué de réseaux de neurones qui communiquent entre eux et dont les modifications peuvent expliquer l’apparition des troubles neurologiques. Par exemple, lorsque survient ...
Edito : Notre cerveau possède t-il un niveau quantique de fonctionnement ?
CAMPAGNE de DONS : Total des dons reçus depuis le début de la campagne : 2021,50 € ---------- = 80,86 % Objectif ...
La voie du calcium serait impliquée dans l'autisme
« Il va falloir réécrire les livres de biologie », explique Derek Bowie, de l’Université McGill, qui est l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Nature. « On pensait que le calcium ne ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 118
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :