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La souris produit des anticorps neutralisant le virus du Sras
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Le système immunitaire de la souris produit des anticorps capables de neutraliser le virus provoquant la pneumopathie atypique ou Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), ont annoncé des chercheurs qui considèrent avoir fait un pas vers la mise au point d'un vaccin. Dans un premier temps, les chercheurs ont déterminé que les souris pouvaient être infectées par le Sras. Ce virus a contaminé les poumons et voies respiratoires des souris de laboratoire, sans pour autant les rendre malades. Lors d'une seconde infection au Sras 28 jours plus tard, le système immunitaire des souris a répondu à l'attaque virale par la production d'anticorps, empêchant la réplication du virus dans les poumons et les voies respiratoires. Les chercheurs en ont déduit que la première infection protégeait les souris de la réinfection. Une troisième expérience a permis d'établir que les anticorps produits par les souris pouvaient être transférés à d'autres souris jamais en contact avec le virus, leur conférant une immunité contre le Sras. Ces souris, une fois les anticorps inoculés, ont été infectées avec le virus mais il s'est montré incapable de répliquer, ce que les chercheurs qualifient "d'immunité passive". "Depuis l'émergence du Sras à la fin 2002, les experts en santé publique attendent un vaccin pour ce trouble respiratoire potentiellement fatal. Connaître la partie du système immunitaire à activer nous rapproche de ce but", a commenté le Dr Anthony Fauci, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), où ces travaux ont été menés. "C'est une bonne nouvelle pour ceux qui tentent de mettre au point un vaccin qui inciterait le système immunitaire à produire des anticorps contre le Sras", a estimé le Dr Kanta Subbarao, qui a dirigé l'étude. "Nos résultats indiquent aussi que les chercheurs peuvent utiliser la souris de laboratoire pour évaluer si un médicament bloque le Sras", a-t-il ajouté. Ces deux conclusions pourraient permettre d'accélérer la mise au point d'un vaccin contre un virus extrêmement contagieux, qui a infecté 8.098 personnes et en a tué 774 dans le monde, majoritairement en Asie, entre le 1er novembre 2002 et le 31 juillet 2003 (chiffres de l'Organisation mondiale de la santé).
Journal of Virology : http://jvi.asm.org/cgi/content/abstract/78/7/3572
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