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Un satellite pour le haut débit à la campagne

Comment développer l'offre de haut débit d'internet dans le département? « Répondre à cette question, c'est résoudre le problème de la poule et de l'oeuf », assure-t-on à la direction de l'aménagement du conseil général du Lot. Il n'y a pas d'offre et pas davantage de demande concernant le haut débit. Raison de plus pour essayer de provoquer les choses et faire preuve d'audace.Le conseil général n'en a pas manqué. Le prochain lancement de la fusée Ariane, prévu le 28 novembre prochain, concernera en effet le Lot, sous réserve de derniers accords à obtenir. Quand elle s'élancera dans le ciel de Kourou, la fameuse fusée placera en orbite le satellite expérimental Stentor. Porteur d'un vaste programme de recherche sur les nouveaux services en matière de télécommunication, Stentor s'occupera aussi de la problématique de desserte haut débit des territoires ruraux. Le Lot est le seul département de Midi-Pyrénées à avoir sauté sur l'occasion. Comme la Principauté des Asturies en Espagne, dans le cadre du programme de financement européen Interreg III, le Lot va profiter de Stentor.En clair, pendant un an, les sites de Martel, Leyme, Montcuq, Salviac et Gramat et du Sycala auront un accès haut débit de 2 Mbs à travers le réseau local WIFI. Cela leur permettra de connecter divers types d'usagers (collèges, regroupement des services administratifs, petites entreprises, offices de tourisme, points multimédia) en gagnant un temps fou par rapport à une ligne internet conventionnelle. Comment ça marche? Le satellite Stentor émettra des ondes qui seront réceptionnées sur les sites en question. C'est à travers le réseau WIFI que seront réémises les informations sur le réseau local. Le réseau WIFI est utilisé par l'armée ou pour certains réseaux privés: « Il offre une alternative peu coûteuse pour la boucle locale, note le conseil général. Il permet aussi des échanges de données haut débit dans un rayon de quelques centaines de mètres ». En clair, à l'intérieur d'un collège, d'un hôpital ou d'une administration, le système fonctionnera et permettra d'échanger des informations de manière ultra rapide. Il faut en effet savoir que pour échanger un mégaoctet (soit une image de bonne qualité), on met 2.5 minutes sur une ligne classique. En numéris, on passe à une minute et demie. Avec l'ADSL, c'est 20 secondes. Quatre petites secondes avec le câble et sensiblement le même temps avec le fameux Stentor. On devine la rapidité du système et le confort de travail procuré. Si cette expérience est concluante, « elle démontrera que le haut débit n'est pas forcément résolu à n'exister que dans les aires urbaines », affirme le conseil général. Le rural peut aussi en profiter. La résolution de la fameuse fracture numérique est à ce prix.

La Dépêche : http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?Ref=20021112128&Rub=046

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