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Rétablir la bonne intégration des informations sensorielles chez les autistes

Chez les enfants autistes, on constate que les informations en provenance des 5 sens : du toucher, de l’ouïe, de la vision, ou d’autres stimuli, ne sont pas intégrées correctement dans le cerveau, ce qui aboutit à un comportement inapproprié et à des réactions parfois violentes.

Des chercheurs de l’Inserm dirigés par Andréas Frick au sein de l’Unité Inserm 862 « Neurocentre Magendie » ont découvert, en travaillant sur la souris, une molécule pouvant inverser ces effets et rétablir un comportement « normal » chez ces souris.

Les Troubles du Spectre Autistique (TSA) sont des troubles neuro-développementaux qui se caractérisent par une gamme de symptômes regroupant à la fois des difficultés pour les interactions sociales et la communication, et des comportements répétitifs stéréotypés.

Par ailleurs, on constate qu'une très grande majorité des enfants autistes sont touchés par différents types de problèmes sensoriels. Ces déficits d’intégration sensorielle proviennent du fait que les informations périphériques qui proviennent des différents sens ne sont pas intégrées ou organisées correctement dans le cerveau, ce qui entraîne des réactions amplifiées.

Dans une étude publiée dans Nature Neuroscience, des chercheurs de l’Inserm (en collaboration avec des chercheurs du CNRS) ont montré que des souris Fragile X présentent des anomalies dans la façon dont les informations sensorielles sont traitées par le néocortex, qui est la partie du cerveau responsable entre autres de la perception sensorielle.

Les chercheurs ont montré que le néocortex de ces souris est hyper-excité en réponse à des stimulations sensorielles tactiles. Ces travaux ont également montré que la fonction de certains canaux ioniques (les molécules qui déterminent la façon dont les neurones traitent les signaux électriques) est altérée au niveau des dendrites.

A l'aide d'une molécule mimant le fonctionnement d’un de ces canaux, les chercheurs ont réussi à corriger cette hyperexcitabilité néocorticale ainsi que les anomalies de l’intégration neuronale. En outre, ils ont aussi été capables de corriger une conséquence comportementale de l’hypersensibilité aux stimuli sensoriels.

Ces découvertes offrent un nouvel espoir pour un traitement plus efficace des aspects sensoriels du Syndrome de l’X Fragile et des troubles du spectre autistique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature Neuroscience

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