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Les puces à ADN, laboratoire du futur

Y-a-t-il du dauphin dans ces boîtes de thon ? Ce maïs est-il transgénique ? L'eau de votre robinet contient-elle des bactéries pathogènes ? Voilà ce que peuvent vous révéler les puces à ADN sur un petit centimètre carré de technologie hybride, mi-biologique, mi-électronique. Mode d'emploi avec un pâté de lièvre suspect. Commencer par extraire l'ADN contenu dans le pâté. Comme cet ADN est en très faible quantité, il est nécessaire de le multiplier par la technique de PCR (Polymerase Chain Reaction), sorte de photocopieuse à molécule. Ensuite il faut « dénaturer » l'ADN, c'est-à-dire séparer les deux brins complémentaires dont il est constitué. Désormais, cette molécule d'ADN simple brin ne peut se réassembler, on dit « s'hybrider », qu'avec un autre brin complémentaire d'ADN simple brin de lièvre. Ajouter des marqueurs fluorescents : ce sont des molécules qui, éclairées avec une lumière spéciale, « s'allument » dès que se produit une réaction d'hybridation. A la surface de la puce, on aura préalablement accroché sur des plots microscopiques les brins d'ADN de lièvre, mais aussi d'ADN d'autres espèces comme le lapin, le boeuf ou le soja. Déposer sur la puce une gouttelette de l'échantillon. Laisser réagir. Repérer les zones fluorescentes, qui indiquent là où des brins se sont hybridés. Si ces zones correspondent à de l'ADN lièvre, c'est bon signe. Mais si celles du lapin, du boeuf et du soja font de même, vous avez été escroqué. Il n'est pas encore possible d'effectuer un tel contrôle dans sa cuisine. Mais les choses devraient changer.

Le Point : http://www.lepoint.fr/data/PNT1469/6904903P.html

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