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Prostate : vers des traitements moins agressifs
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C'est une troisième voie qui est en train de s'ouvrir pour les hommes atteints de cancer de la prostate. Des nouveaux traitements, locaux et peu agressifs, obtiennent des résultats encourageants, selon des études présentées la semaine dernière à Paris lors d'un symposium international. Actuellement, les patients ont deux options, en fonction du stade d'évolution de leur tumeur, de leur âge et de leurs préférences. Ils peuvent faire l'objet d'une surveillance active, pas toujours bien vécue psychologiquement ; ou d'un traitement actif visant à les guérir (chirurgie, radiothérapie...), avec un risque non négligeable de séquelles urinaires et/ou sexuelles. La troisième voie, encore en expérimentation, est celle d'un traitement partiel de la glande, limité à la partie tumorale (thérapie focale).
Parmi les 70 000 cancers dépistés en France, à peine la moitié sont opérés. Avec l'augmentation constante du dépistage par PSA, qui fait toujours débat, les urologues sont de plus en plus souvent confrontés à de petites tumeurs, localisées et peu évolutives. C'est à ces patients que pourraient être proposées les thérapies focales. Elles visent à détruire les foyers cancéreux par ultrasons - précisément ultrasons focalisés de haute énergie, par le froid (cryothérapie) ou encore par la lumière agissant sur un agent photosensibilisateur (photothérapie dynamique).
Mise au point par des chercheurs de l'institut Weizmann en Israël, cette dernière technique, développée par la société Stebabiotech, a pour particularité de détruire les vaisseaux qui alimentent la tumeur. Une molécule photosensibilisante (un dérivé de la chlorophylle nommé Tookad) est injectée en intraveineux dans l'organisme, puis on l'éclaire par une fibre laser placée uniquement dans la zone cancéreuse. Ainsi activé par la lumière - d'une longueur d'onde très précise -, le produit génère des molécules instables dérivées de l'oxygène, qui vont thromboser les vaisseaux et asphyxier la tumeur en quelques heures.
En pratique, 5 à 10 fibres optiques sont introduites par voie périnéale sous contrôle échographique. L'intervention, sous anesthésie générale légère, dure environ une heure et le patient peut quitter l'hôpital dans la journée. Testée chez une quarantaine de malades avec un cancer de la prostate localisé, cette thérapie vasculaire ciblée a été bien tolérée. Selon des résultats intermédiaires présentés par le Pr Mark Emberton (University College, London), lors du colloque organisé par la firme Stebabiotech, 11 patients sur 18 avaient une biopsie négative - pas de cellules cancéreuses retrouvées - avec six mois de recul.
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- Publié dans : Médecine
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