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Le premier vaccin anti-tabac à l'essai

Les essais cliniques du premier vaccin anti-tabac au monde viennent de débuter sur 60 volontaires en Belgique. Les enjeux de ces essais sont considérables car ce vaccin, en cas de succès, pourrait permettre à de nombreux fumeurs d'arrêter plus facilement de fumer en empêchant la nicotine d'atteindre le cerveau. À ce stade préliminaire les essais ont simplement pour but d'évaluer les doses optimales de vaccin administrables sans risque. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, il y a plus d'un milliard de fumeurs dans le monde et plus de quatre millions meurent chaque année de maladies provoquées par le tabac, cancers et maladies cardio-vasculaires notamment. Au cours de ces dernières années, les chewing-gum à la nicotine et les patchs sont devenus très utilisés par de nombreux fumeurs désireux de se débarrasser du tabac. Cependant, le nouveau vaccin anti-nicotine agit d'une façon complètement différente. Lorsque l'on allume une cigarette, il ne faut que quelques secondes à la nicotine pour atteindre le cerveau et provoquer une puissante dépendance au tabac. Le vaccin à l'essai est conçu pour stimuler le système immunitaire et produire des anticorps qui se lient aux molécules de nicotine et les empêchent de se fixer sur les neurorecepteurs concernés. Xenova, la société anglaise qui développe ce vaccin, espère pouvoir le mettre sur le marché dans cinq ans. David Oxlade, Directeur de Xenova, souligne que "la plupart des personnes qui veulent arrêter de fumer ont beaucoup de mal à faire, bien qu'ils soient conscients des risques que le tabac entraîne pour leur santé. Ce vaccin devrait permettre aux fumeurs motivés de se débarrasser bien plus facilement du tabac." "Clive Bates, Directeur du Centre de Lutte contre le Tabac, précise pour sa part "un vaccin anti-nicotine constituerait une avancée majeure en matière de santé publique et deviendrait une des principales armes de prévention contre le cancer du poumon et les maladies de coeur provoquées par le tabac". Environ un tiers des fumeurs essayent chaque année d'arrêter la cigarette mais la grande majorité, prés de 90%, a rechuté au bout d'un an. Ce vaccin pourrait contribuer à réduire sensiblement ce taux de rechute et permettre à la majorité des fumeurs qui le souhaitent d'arrêter définitivement le tabac. Mr Bates souligne toutefois que plusieurs années de recherche seront encore nécessaires pour évaluer l'efficacité de ce vaccin et que celui-ci ne doit en aucun cas être considéré comme une panacée ou une potion magique qui permettrait à tous les fumeurs d'arrêter de fumer sans efforts. " Dans ce domaine, la motivation et l'adoption d'une hygiène globale de vie resteront essentielles" précise t-il.

Brève rédigée par @RT Flash

BBc :

http://news.bbc.co.uk/hi/english/health/newsid_1535000/1535852.stm

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