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Pratiquer la diète numérique pour soulager notre cerveau…

Nous consultons notre téléphone portable 221 fois chaque jour en moyenne, soit plus de 1500 fois par semaine (Tecmark, 2014). Nous sommes même un tiers à l’utiliser à table (Kantar, 2019) et 66 % à souffrir de nomophobie, cette peur panique d’en être séparé (Sondage SecurEnvoy, 2012). Et, bien loin de nous offrir une salutaire «diète numérique», notre hyperconnexion s’est encore aggravée avec le télétravail et les confinements…

« Le besoin de déconnecter concerne aujourd’hui de plus en plus de catégories socioprofessionnelles » assure Catherine Lejealle, sociologue, chercheur au groupe ISC Paris et auteur de J’arrête d’être hyperconnecté! (Eyrolles, 2015). « Ce qui a changé la donne, c’est l’arrivée de l’e-mail sur nos téléphones, le passage à des abonnements illimités beaucoup moins chers et l’extension du Wi-Fi gratuit qui nous permet de consulter internet partout sans surcoût. Ces verrous techniques et financiers nous protégeaient. En sautant, ils nous ont rendus encore plus collés à nos portables, même pendant les vacances…».

Or l’hyperconnexion a des effets toxiques sur notre sommeil, notre niveau de stress, notre capacité d’attention et de concentration… « Si on alimente sans cesse notre cerveau avec de nouvelles informations à traiter, il y a un risque de surcharge cognitive, de fragmentation de l’attention », poursuit la sociologue. « Pour éviter la surchauffe, notre cerveau a besoin de plages de maintenance…».

Pour nous aider à déconnecter, de plus en plus de guides sortent en librairie : Lâche ton téléphone! (Catherine Price, LGF, 2018), 2 h chrono pour déconnecter (et se retrouver) (Virginie Boutin et Fabienne Broucaret, Dunod, 2018), Objectif digital détox (Jessica Rolland, Kawa, 2016)… Premier conseil, pour les spécialistes : désactiver les notifications, qui attisent notre curiosité et nous font vivre dans un régime d’alerte et de zapping permanents.

On peut aussi régler son portable en mode avion ou ne pas déranger à certaines plages horaires de la journée. « L’important, c’est de reprendre le contrôle de son portable : ce n’est plus lui qui nous somme de le consulter, mais nous qui décidons à quel moment nous allons l’utiliser et dans quel but précis », explique Catherine Lejealle. « Il doit redevenir un plaisir, non une habitude compulsive ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Figaro

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