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Les effets d'El Niño sur la production mondiale de céréales mieux évalués

Des chercheurs japonais, dirigés par Toshichika Iizumi, chercheur à l'Institut national des sciences agroenvironnementales de Tsukuba (Japon), ont réalisé une étude qui s'appuie sur les données de récoltes entre 1984 et 2004 pour présenter la première cartographie des effets, globalement plutôt négatifs, du phénomène climatique El Niño sur la production mondiale de céréales.

Selon ces recherches, El Niño, associé à un réchauffement et s'accompagnant généralement de perturbations météorologiques à grande échelle, améliore la production mondiale de soja (entre 2,1 % à 5,4 %) mais a en revanche un effet plus négatif sur le maïs, le riz et le blé (entre -4,3 % à +0,8 %). Ces travaux montrent également que le phénomène inverse La Niña, associé à un refroidissement, tend également à réduire ces quatre productions (entre 0 et -4,5 %).

El Niño est un phénomène cyclique qui revient généralement tous les 3 à 7 ans et se caractérise par des températures de surface de la mer anormalement élevées dans la partie centre-est du Pacifique tropical. El Niño et La Niña sont à présent considérés comme deux facteurs majeurs de la variabilité naturelle de notre climat.

El Niño a pour conséquence d'influencer les températures et les précipitations et contribuer à la survenue de sécheresses ou de précipitations abondantes dans différentes régions du monde, ce qui influe fortement sur la productivité agricole.

Ces recherches montrent qu'El Niño a un impact négatif sur le blé en Europe et aux États-Unis, le maïs dans le sud-est des Etats-Unis, en Chine, en Afrique de l'Ouest et de l'Est, au Mexique et en Indonésie. Il affecte aussi la production de soja en Inde et dans des régions de la Chine et réduit la production de riz en Chine, en Birmanie et en Tanzanie. A l'inverse, ce phénomène aurait un effet positif dans environ un tiers des régions où ces céréales sont cultivées, par exemple au Brésil pour la production de maïs et de soja.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Carbon Brief

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  • J.T.

    8/06/2014

    A voir si les déserts non corrigés en face ne sont pas "un pousse au crime", el Nino mis sueur l'accroisse..., alors que l'humidité..., précieuse si totalement retenue sur les continents est théoriquement 35 fois plus absorbante de chaleur que l'air sec :!

    L'évidence thermique simple est là : il faut d'abord humidifier les continents avec énormément d'arbres sur terres retenues (à l'image de l'Amazonie à plat) pour que TOUX change !

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