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Des nanoparticules contre le cancer des ovaires

Le cancer de l'ovaire touche chaque année plus de 4 000 femmes en France et représente 3,2 % des cancers féminins. La mortalité due à cette maladie est de 4,6/100.000 femmes, sachant que l'incidence (nombre de femmes touchées) est de 8,1/100.000.

Le traitement de ce cancer consiste en une opération chirurgicale pour retirer l'appareil génital en entier et une chimiothérapie afin d'éliminer toutes les cellules cancéreuses. Les traitements contraceptifs oestro-progestatifs diminueraient considérablement les risques d'apparition de la maladie.

Une équipe de chercheurs israéliens, composés des professeur Dan Peer du Department of Cell Research and Immunology de l'Université de Tel Aviv, de Keren Cohen et Rafi Emmanuel du Peers' Laboratory of Nanomedicine ainsi qu'Einat Kisin-Finfer et Doron Shabbat, de la School of Chemistry de l'Université de Tel Aviv ont mis au point une nouvelle stratégie pour s'attaquer à un sous-type de cancer de l'ovaire particulièrement agressif. Cette stratégie repose sur un système de délivrance des médicaments à l'échelle du nanomètre afin de cibler des cellules cancéreuses de manière spécifique.

Cette approche utilise un amas de nanoparticules appelé gagomère, enrobé de polysaccharides. Une fois rempli avec des médicaments de chimiothérapie, cet amas s'accumule dans les tumeurs et libère les principes actifs. L'objectif de la recherche du groupe mené par le professeur Peer est double : fournir une cible spécifique pour les médicaments anti-cancer afin d'augmenter leurs effets thérapeutiques et diminuer les effets secondaires toxiques lors des thérapies anti-cancéreuses.

Selon cette étude, les traitements traditionnels n'ont pas une action thérapeutique suffisante à cause de l'incapacité du médicament à être absorbé et maintenu assez longtemps dans la tumeur pour la détruire. Dans la plupart des cas, le principe actif chimiothérapeutique est presque immédiatement rejeté par la cellule cancéreuse, endommageant sévèrement les organes sains qui l'entourent et laissant les cellules tumorales intactes.

Des essais de cette technique sur des souris ont montré une accumulation 25 fois plus importante des taux de médicaments dans les tumeurs et une diminution drastique de ces mêmes taux dans les organes sains. Les récepteurs présents sur les cellules tumorales reconnaissent les polysaccharides qui enrobent les gagomères et leur permettent de se lier à elles, autorisant ainsi l'entrée des particules de principe actif dans les cellules cancéreuses qui commencent à mourir après 24 à 48 heures de traitement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACS Nano

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