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Un nouvel agent hormonal contre le cancer de la prostate
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Ce nouvel agent hormonal, combiné à la stratégie de surveillance active aujourd’hui largement adoptée pour la prise en charge des cancers de la prostate peu agressifs et peu évolutifs, pourrait apporter une sécurité supplémentaire aux patients : les chercheurs pharmacologues et oncologues de l’Université de Washington démontrent ici, dans le Journal of Urology, l’efficacité de cet agent, l’apalutamide, à ralentir la progression du cancer de la prostate à un stade précoce sous surveillance active.
Aujourd’hui, afin d’éviter les surtraitements, les hommes atteints d'un cancer de la prostate à un stade précoce non agressif, à croissance lente, sont pris en charge par une surveillance active. La surveillance active est une option de traitement à part entière, qui évite ou retarde la nécessité d'un traitement définitif, comme la chirurgie ou la radiothérapie. Les patients optant pour la surveillance active subissent généralement des dépistages réguliers de l'antigène spécifique de la prostate (PSA), des examens de la prostate, des tests d'imagerie et des biopsies répétées afin de surveiller attentivement la croissance ou la progression de leur cancer de la prostate. Bien que la surveillance active soit de plus en plus considérée comme une norme de soins pour les hommes atteints d'un cancer de la prostate à faible risque, de nombreux patients ont finalement besoin d'un traitement supplémentaire.
L'apalutamide pourrait réduire ce besoin de traitement : l’apalutamide fait partie d'une classe de nouveaux agents hormonaux puissants approuvés pour le traitement du cancer avancé de la prostate et dont l’efficacité antitumorale est bien démontrée. Mais l'apalutamide a également la capacité de contrôler ou de réduire les formes précoces de cancer de la prostate. De plus, en évitant les réductions des niveaux de testostérone, l'apalutamide peut réduire le dysfonctionnement sexuel et les nombreux autres effets secondaires qui peuvent persister après l'arrêt des traitements hormonaux conventionnels.
Selon l'auteur principal, le Docteur Michael T. Schweizer de l'Université de Washington et du Fred Hutchinson Cancer Centre (Seattle), « ces résultats préliminaires suggèrent que l'ajout de cette hormonothérapie pourrait aider à réduire ou à prévenir la progression des cancers de la prostate à un stade précoce sous surveillance active ». L’essai clinique, mené auprès de 23 patients atteints d'un cancer de la prostate à stade précoce, âgés en moyenne de 67 ans, et ayant tous suivi 90 jours de traitement oral à l'apalutamide (240 mg/jour), montre en effet que 59 % des hommes ayant suivi un traitement de 90 jours avec l'apalutamide ne montrent plus aucun signe résiduel de cancer de la prostate lors de la biopsie qui suit immédiatement le traitement.
A l’issue du traitement de 90 jours avec l'apalutamide, les biopsies sont négatives chez la plupart des patients : lors d'un suivi à long terme, les taux de biopsies sans cancer s’élèvent à 33 % à 1 an (soit 7 patients sur 21) et de 21 % à 2 ans (4 patients sur 19) ; chez 65 % des patients, les niveaux de PSA ont diminué de 90 % ou plus avec le traitement par apalutamide.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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