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La moelle osseuse serait un meilleur point de repère pour détecter le cancer du sein

Ces nouveaux travaux viennent renforcer l'idée que la moelle osseuse serait un meilleur signe de rechute ou de guérison que les critères de prédiction jusqu'ici retenus : la taille de la tumeur et le nombre de ganglions lymphatiques envahis, considéré comme le reflet de l'étendue de la maladie. " Il s'agit de la deuxième étude mettant en évidence l'importance de la moelle osseuse ", observe le Dr Michael Osborne, directeur du Strang-Cornell Breast Center à New York. À ses yeux, " cette découverte pourrait considérablement améliorer les traitement du cancer du sein. " Généralement, la chimiothérapie est prescrite après la chirurgie aux patientes ayant des risques de récidive, c'est-à-dire à celles ayant une tumeur de grande taille ou encore des ganglions lymphatiques envahis. Mais la présence de ganglions n'est pas un bon critère de prédiction de l'espérance de vie. Dans 20 à 30% des cas, le cancer récidive au bout d'une dizaine d'années, même quand il n'y a pas de ganglion, alors que dans 40% des cas, les femmes n'ont toujours pas récidivé 10 ans après en dépit de la présence de ganglions. Ce travail a été conduit par le Dr Wofgang Janni et d'autres chercheurs de l'Université Ludwig Maximilians à Munich : 552 femmes atteintes de cancer du sein ont été suivies. Quatre ans après l'intervention chirurgicale, celles dont le cancer était déjà étendu à la moelle osseuse présentaient 4,2 fois plus de risques de mourir ou de rechuter que celles chez lesquelles aucune cellule cancéreuse n'avait été retrouvée dans la moelle. Alors que les femmes dont les ganglions étaient envahis avaient 2,9 fois plus de risques que celles dont les ganglions ne l'étaient pas. Le Dr Osborne doit bientôt achever l'étude qu'il a mené sur plusieurs centaines de femmes pendant dix ans, période cruciale de récidive. Selon lui, si son travail va dans le même sens que l'étude allemande, les médecins disposeront d'un nouvel outil thérapeutique. Les chercheurs allemands ont procédé, sous anesthésie générale, à une ponction de moelle osseuse dans le bassin de 552 femmes souffrant d'un cancer du sein: 36 % d'entre elles avaient des cellules cancéreuses au niveau de la moelle osseuse, soit 199 femmes. Parmi elles, 25 % sont mortes pendant l'étude, contre 6% seulement qui n'avaient pas de cellules cancéreuses dans la moelle osseuse

Journal de Montréal : http://www.journaldemontreal.com/Montreal_Monde/19173.html

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