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Mieux vieillir et vivre plus longtemps: pas d'âge pour la prévention

Il n'est jamais trop tard pour agir : l'activité physique (marche, natation, vélo, même d'appartement...) associée à une bonne tension artérielle et un rythme cardiaque pas trop rapide après 60 ans, augmentent la longévité en bon état, selon une étude sur plus de 7.000 "jeunes retraités" de 60 à 70 ans. Jusqu'à présent, la plupart des travaux sur les facteurs de risque des principales maladies (cardio-vasculaires et cancers) ont privilégié des sujets d'âge moyen. L'étude apporte pour la première fois des résultats chiffrés sur la longévité des plus de 60 ans, selon ses auteurs, et sur les moyens d'agir pour la favoriser. "L'activité physique augmente de 45 % la probabilité de dépasser l'âge de 80 ans chez les hommes", selon le professeur Athanase Bénétos, directeur de la recherche à l'IPC et gériatre (Nancy) qui en a présenté les premiers résultats avec le Pr Louis Guize (Paris) mercredi à l'occasion d'une réunion d'Agrica (Groupe de protection sociale complémentaire). "Il faut bouger! L'activité physique est "la plaque tournante du maintien en bonne santé", insiste-t-il. En revanche, "à chaque fois que la pression artérielle systolique, c'est-à-dire le chiffre le plus haut quand on prend la tension, grimpe de 10 millimètres (mmHG millimètres de mercure), on perd 10% de chances de dépasser les 80 ans pour un homme et les 85 ans pour une femme", indique à l'AFP le Pr Bénétos. En langage courant, une progression de 10 mmHg correspond à un point de plus. Par exemple: 12 + 1= 13 ou 130 mmmHg. "Une pression artérielle de 14 (140 mmHg), c'est bien, 12 c'est mieux", dit-il. Une fréquence cardiaque dépassant au repos les 80 battements cardiaques par minute ampute de 20 % les chances d'un homme de devenir un alerte octogénaire. "La perte musculaire est liée à l'inactivité physique ainsi qu'à un apport protéique (viande, laitage...) insuffisant", poursuit-il. On peut donc agir et développer sa force musculaire, à l'aide de poids ou de petites haltères, pour contrer la fonte des muscles. L'exercice aide en outre à maintenir ses os en bon état ainsi que ses capacités respiratoires. De bons scores au test respiratoire appelé VEMS (volume expiratoire maximum), reflet de l'activité physique et sans doute d'absence d'atteintes des bronches, sont également associés à une bonne survie, selon l'étude. "Le cholestérol joue un rôle beaucoup moins important à 65-70 ans qu'à 35-40 ans. Mais il est clair que l'absence d'activité physique, un excès de poids et une glycèmie élevée (traduisant un diabète, même débutant) sont fortement lié à la mortalité". On compte ainsi dans l'étude 12 % d'obèses parmi les hommes morts avant 80 ans contre 8,5 % parmi ceux qui ont franchi cet âge. L'observation est comparable chez les femmes. En revanche, pas d'association claire avec le tabagisme (plus de dix cigarettes/jour). Hypothèses: les plus gros fumeurs ou les plus fragiles sont déjà morts...ou ne viennent pas de faire de bilan. L'effet péjoratif du cumul, fréquent, de facteurs risques est marqué chez les hommes: alors qu'en présence d'un seul de ces facteurs, la probabilité d'aller au-delà de 80 ans peut être de 85 %, elle tombe à 40-45 % avec l'association de quatre facteurs de risque. L'étude est basée sur les bilans de santé de 7.476 personnes (5.014 hommes, 2.462 femmes) de la région parisienne, venus dans le centre parisien de médecine préventive IPC (investigations préventives et cliniques) entre 1972 et 1988. Les données concernant les patients ayant survécu au-delà de 80 ans pour les hommes (3.681) et de 85 ans pour les femmes (1.919) ont été comparées à celles reccueillies auprès de hommes (1.333) et des femmes (543) décédés avant ces âges.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030626/202/3a3ah.html

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