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Méditation et musique réduiraient le déclin cognitif chez des sujets à risque d’Alzheimer
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une étude-pilote réalisée par l'Ecole de santé publique de Virginie occidentale (USA) a montré qu'écouter de la musique ou méditer selon la méthode Kirtan Kriya pourrait réduire le déclin cognitif. On sait déjà que chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, la musique permet de réactiver les capacités résiduelles de la mémoire mais quid de son effet à un stade très précoce ?
Dans cet essai prometteur, 60 personnes âgées présentant des troubles de la mémoire en phase préclinique, ayant pratiqué quotidiennement pendant 3 mois l’une ou l’autre de ces techniques psychocorporelles simples, ont vu une amélioration importante et significative de leurs performances cognitives (mémoire et cognition) à 3 mois. L’effet était maintenu à 6 mois, voire même amélioré.
« Jusqu’à présent, aucun traitement n’a été approuvé pour cette phase très précoce de perte de mémoire, qui malgré des conséquences neurodégénératives faibles à ce stade, pourrait néanmoins constituer une fenêtre thérapeutique cruciale pour agir sur le déclin cognitif » écrit Kim Innes.
Parallèlement, les preuves s’accumulent quant à l’intérêt des thérapies dites psycho-corporelles, telles que la méditation et l’utilisation de la musique, même la simple écoute passive, comme options de traitement potentielles.
En s’appuyant sur les résultats d’études récentes, le Docteur Innes et son équipe ont assigné 60 adultes présentant une déficience cognitive subjective à prendre part, soit à un programme de méditation Kirtan Kriya, soit à un programme d’écoute musicale. Les participants âgés de 50 à 84 ans (61 ans en moyenne) étaient à 85 % des femmes. Les sujets du groupe Kirtan Kriya (KK) ont été formés à cette technique de méditation. Alors que ceux du groupe musique (M) se contentaient d’écouter des morceaux relaxants de musique classique issus de 6 compositeurs.
Il leur a été demandé à tous de pratiquer leur méthode de relaxation quotidiennement, à raison de 12 minutes pendant 3 mois (12 semaines). Ils pouvaient, s’ils le souhaitaient, poursuivre pendant 3 mois supplémentaires. Chaque participant se voyait remettre un guide, un CD et un lecteur de CD en lien avec sa pratique. Un coach a contacté chacun des participants au cours de la première semaine pour compléter la formation si nécessaire, et s’est rendu disponible tout au long de l’étude. Les participants devaient tenir un journal de leur pratique.
Les chercheurs ont évalué la mémoire et les fonctions cognitives des participants. A 3 mois, chacun des participants des deux groupes présentait une amélioration conséquente et significative de ses performances cognitives et mémorielles (MFQ, DSST, TMT-A/B, P ≤ 0,04) par rapport à l’entrée dans l’étude.
Ces gains se sont maintenus, voire améliorés, à 6 mois ( P ≤ 0,006). A la fin de l’étude, 55 % des participants ont affirmé avoir moins d’inquiétudes concernant leur mémoire par rapport au début de l’étude. Dans les deux groupes, les taux d’adhésion aux 2 types d’intervention ont été élevés et les taux d’abandon faibles (92 % des participants ont été au bout des 12 semaines et 88 % ont pratiqué pendant 6 mois). Les résultats n’ont été affectés ni par le sexe, l’âge, le statut pondéral, les antécédents de dépression/anxiété, le nombre de facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer, les performances cognitives à l’état basal ou les modifications de traitement.
Bien que les mécanismes par lesquels méditation et musique agissent soient encore mal compris, ils pourraient, selon cette étude, faire intervenir différentes voies. L’équipe de Kim Innes a ainsi montré que ces deux types d’intervention ont amélioré le sommeil, l’humeur, le stress, le bien-être et la qualité de vie des participants,
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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