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Malaria : un vaccin à l'horizon 2010
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En dépit de l'efficacité des moyens de prévention et de celle des traitements, la paludisme tue annuellement plus d'un million de personnes dans les pays les plus pauvres, les enfants de moins de cinq ans étant particulièrement exposés. Mobiliser toutes les énergies et débloquer les fonds nécessaires à la lutte contre ce fléau c'est ce que s'emploie à faire le partenariat "Faire reculer le paludisme" fondé en 1998 notamment par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Le paludisme ne fait pas l'objet de beaucoup d'échos au plan international", regrettait cette semaine devant la presse à Paris la Pr Awa Marie Coll-Seck, secrétaire exécutive du partenariat. "40 % de la population mondiale est menacée. Nous souhaitons que cette maladie banalisée et négligée pour laquelle les moyens de prévention et les traitements existent devienne une maladie prioritaire". Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par des moustiques potentiellement mortelle dans les cas les plus graves.
Elle touche les régions tropicales et subtropicales et est responsable chaque année de plus de 300 millions de cas de maladies aiguës. Plus de 90 % des décès liés au paludisme concernent l'Afrique subsaharienne. Dans les pays à forte endémie, le paludisme maternel est un facteur important de faible poids de naissance, l'une des principales causes de mortalité néonatale. Dans le domaine de la prévention, le paludisme bénéficie de moustiquaires imprégnées de longue durée (quatre à cinq ans d'efficacité) et de pulvérisations d'insecticides dans les logements. Des traitements ont par ailleurs prouvé leur efficacité, notamment l'artémisine, une plante médicinale donnée en association avec d'autres molécules. Mais ces traitements coûtent dix fois plus cher que les traitements standard. Actuellement, aucun médicament générique n'existe dans ce secteur et les vaccins en sont au stade de l'expérimentation. Au Mozambique, un essai clinique a montré une efficacité dans 30 % des cas. "D'ici cinq à neuf ans, nous devrions être en possession d'un vaccin efficace dans la grande majorité des cas", estime le Dr Schapira. Des chercheurs de l'université de Heidelberg ont testé avec succès sur des souris une nouvelle sorte de vaccin candidat contre la malaria. Ce dernier est constitué du pathogène de la malaria sous forme génétiquement modifiée, de façon qu'il perde son potentiel infectieux. Chez les souris, l'injection du pathogène diminue a mené à la production d'anticorps. L'organisme a été capable, par la suite, de se défendre face au pathogène normal. Si ces résultats peuvent également être obtenus chez l'homme, on aura enfin trouvé un vaccin efficace contre la malaria. Les chercheurs de l'équipe de Ann-Kristin Muller ont publié un article dans la revue "Nature".
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- Publié dans : Médecine
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