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Iris, première née en France grâce à la technique de maturation in vitro

Un premier bébé vient de naître en France grâce à une technique dite de "maturation" in vitro (MIV) de l'ovule maternel afin de le rendre apte à la fécondation, a annoncé le 17 juin l'équipe du professeur René Frydman, de l'hôpital Antoine-Béclère (Clamart).Iris est née le 5 juin (3 kg) à l'aide de cette technique destinée à remédier à l'infertilité maternelle. La fécondation par un spermatozoïde de l'ovule, arrivé à maturité, s'est déroulée in vitro, dans une éprouvette selon le procédé de la fécondation in vitro (FIV). "Dans le monde, 200 enfants sont nés depuis cinq ans grâce à ce procédé de maturation de l'ovocyte", a précisé à l'AFP le Dr Georges Tachdjian, l'un des biologistes, avec Anne Le Du et Nelly Frydman, qui ont travaillé à cette réussite dont Le Parisien s'est fait mardi l'écho. Cinq autres grossesses sont en cours dont deux proches du terme, selon lui. "Cette technique s'adresse à certaines femmes, que l'on estime à 5%, qui ont des troubles hormonaux et un mal fou à ovuler, et qui avec le traitement hormonal (NDLR, de stimulation ovarienne) font des complications", a expliqué à l'AFP le Pr René Frydman. "Donc, on cherche à éviter la stimulation. La maturation constitue une possibilité nouvelle", commente-t-il. A court terme, "je ne pense pas que cela va remplacer la stimulation hormonale", estime-t-il. "Il faut rester modeste, c'est une technique intéressante pour ces femmes, pas la révolution. Par contre, sur le plan de la recherche, ça peut être la voie à la conservation du tissu ovarien, contenant des ovules très jeunes, pour les femmes qui doivent subir un traitement anti-cancéreux, une chimiothérapie par exemple", selon le gynéco-obstétricien, "père" avec le professeur Jacques Testart (biologiste) d'Amandine, premier bébé né en France grâce à la FIV. "La congélation d'ovules matures n'est pas complètement maîtrisée", rappelle le Dr Tachdjian. D'où l'intérêt de la recherche sur les ovules jeunes, a priori plus résistants à la congélation, pour les femmes cancéreuses désireuses de préserver leurs capacités de procréer, avant d'entreprendre leur thérapie anti-cancéreuse, selon lui. Pour l'heure, la technique s'adresse à des femmes souffrant, par exemple, "d'ovaires polykystiques" (grosseurs perturbant le fonctionnement des ovaires). A chaque cycle, elles font de nombreux follicules (structures de l'ovaire qui libèrent normalement un ovule apte à la fécondation) mais qui s'étiolent", entravant les possibilités de fécondation, explique le Pr Frydman. "Il s'agit, dit-il, de "cueillir" l'ovule jeune (8 mm de diamètre) à temps, en début de cycle". "Au laboratoire, l'ovule est mis dans un milieu spécial pendant 24 h à 48 h, enrichi en protéines, en facteurs de croissances, pour permettre de finir sa maturation", détaille le Dr Tachdjian. "Une fois cette maturation finie, généralement au bout de 24h, on peut le féconder", ajoute-t-il. Après avoir vérifié qu'il se développe normalement, l'oeuf est transféré dans le ventre maternel. Canada, Corée du Sud, Taïwan, Finlande font partie des pays pratiquant la MIV.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/030617/202/39fdu.html

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